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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

Les pionniers de la psychanalyse et la psychologie : Sándor Ferenczi

35 min

| Publié le 08/08/23

Sandor Ferenczi : Analyste visionnaire, perdant magnifique ? Nous sommes le 26 octobre 1909, à Budapest. Sándor Ferenczi, psychanalyste, écrit à son grand ami et maître Sigmund Freud, à propos de Gizella Pálos , dont il est tombé amoureux. Gizella a sept ans de plus que lui, elle est mariée et elle a deux enfants. Il note : « Manifestement, je trouve trop en elle : maîtresse, amie, mère et, en matière scientifique, l’élève, c’est-à-dire l’enfant. De plus, une élève des plus intelligentes et enthousiastes, qui saisit entièrement la portée des nouvelles connaissances ». En éprouvant cet amour, Sándor Ferenczi va se retrouver plongé au cœur d’un imbroglio sentimental, puisqu’il va aussi s’attacher à la fille de son amante et, qu’il les recevra toutes deux en analyse avant de faire appel Freud. Si aujourd’hui, Ferenczi fait figure de précurseur dans son approche des enfants abusés, dans le rapport victime-agresseur, dans la réalité du trauma, il connut la disgrâce au début des années 1930 avant d’être réhabilité un demi-siècle plus tard. «Être calomniés et roussis au feu de l’amour, ce sont les risques de notre métier », lui dira Freud. Voici l’histoire d’un perdant magnifique et d’un analyste visionnaire. Invité : Benoît Peeters, auteur de « Sándor Ferenczi – L’enfant terrible de la psychanalyse » Editions Flammarion.