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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

La prise en charge des jeunes filles porteuses d’un handicap mental , Belgique, début du XXème

37 min

| Publié le 27/06/23

Nous sommes le 16 avril 1945, à Namur. Jeanne, agée de 16 ans, entre au Beau Vallon, maison spécialisée en soins de santé mentale. Lors de son arrivée, elle fait l’objet des observations suivantes : « 1er jour : vient de l’Institut de Bouge où elle a présenté des crises de colères et des réactions de violence vis-à-vis de l’entourage. 2e jour : affirme s’être comportée de la sorte pour provoquer son internement au Beau-Vallon où elle retrouve sa mère. Son père est à la colonie de Gheel. 3e jour : s’applique à la besogne qui lui est conférée. 4e jour : débile mentale sans perversion instinctive ou idée délirante. 5e jour : Docile, active, occupée à des besognes de nettoyage. A maintenir. » Le 19 mai 1914, une loi, en Belgique, rend obligatoire l’instruction pour les enfants de moins de 14 ans. Elle prévoit l’organisation de classes spéciales pour enfants handicapés mais les parents de ceux-ci sont exemptés de l’obligation, notamment en cas d’impossibilité de se déplacer ou d’une distance école-domicile de plus de 4 km. L’instruction deviendra obligatoire pour les enfants handicapés en 1931. De quelle manière les jeunes filles porteuses de handicap mentale sont-elles prises en charges, en Belgique, au début du XXe siècle ? Comment les institutions spécialisées fonctionnent-elles ? Quel est le rôle de l’Etat ? Qu’en est-il de l’engagement du religieux ? Quelle est la pertinence des questions de genre et de classes sociales ? Invitée : Anne Roekens, professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Namur. Sujets traités : Beau Vallon, santée, mentale, traitement, institut, internement, handicap,