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La Première

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Histoire

Un Jour dans l'Histoire

Jean Desbordes : héros de la résistance, écrivain maudit, amour de Cocteau

34 min

| Publié le 20/06/23

Nous sommes le 2 avril 1926, entre onze heures et midi, à Paris. C’est au 10 rue d’Anjou, dans le 8e arrondissement, que Jean Cocteau a donné rdv au jeune Jean Desbordes qui, depuis quelques mois, lui écrit des lettres pleines de fièvre. Dix-huit ans plus tard, le jeune homme meurt, torturé par la gestapo. Au cours de sa courte vie, il aura vécu sept ans avec l’auteur des « Enfants terribles », sera devenu un « écrivain maudit » et un héros de la Résistance. Lorsqu’il quittera Cocteau, celui-ci écrira « La Voix humaine », déchirante transposition de leur rupture. La pièce fera scandale. Que reste-t-il de Jean Desbordes ? Lui qui écrivit à propos de Sade qu’il fut « l’inventeur d’une critique qui employait le blasphème, l’anarchie et l’ordure comme moyen de libération. » « Sade, poursuivait-il, saccageait méthodiquement tous les freins, toutes les contraintes, toutes les vertus, ne reconnaissant le droit de vie qu’aux instincts de Dame Nature. De telles rêveries, impraticables, et dont l’influence ne saurait être que funeste au plus grand nombre, n’en sont pas moins le témoignage de l’esprit le plus libre qui ait existé ». Jean Desbordes lui aussi était un esprit libre : peut-être est la raison de son oubli ? Invité : Olivier Charneux, « Le glorieux et le maudit /Jean Cocteau – Jean Desbordes : deux destins » aux éditions du Seuil Sujets traités: Jean Desbordes,Jean Cocteau, gestapo, résistance, Sade, gloire, maudit, destin