Nous sommes le 28 avril 1992. C’est à Madrid que meurt celui qui aura le mieux, peut-être, représenté toute la violence et la cruauté du vingtième siècle : Francis Bacon. "Je n'ai jamais su pourquoi mes peintures sont considérées comme horribles, disait-il, j'ai toujours été marqué par l'horreur, mais je n'y pense jamais. Le plaisir est une chose si multiple . . . et l'horreur aussi… L'avenir de l'art se trouve peut-être dans les dossiers de la police et les journaux intimes. Sujets traités :Francis Bacon, peinture, Madrid, homosexualité, surréalisme, violence, art, plaisir, horreur On est toujours friand des fantasmes d'autrui." Invitée : Anne Hustache, historienne de l’art.

Nous sommes au milieu du XVIIe siècle, en pleine querelle religieuse. Attaqués par les jésuites et les évêques de France, menacés par le pouvoir royal, condamnés par le tribunal ecclésiastique de la Sorbonne, les jansénistes, les Messieurs de Port-Royal comme on les appelle, n’ont d’autres choix que de riposter. S’ils ne sont pas à court d’argument mais il leur manque le style, ils ont donc besoin d’une plume. L’idée leur vient d’en appeler à l’un de leurs plus brillants élèves : Blaise Pascal. Le jeune et génial mathématicien , il est âgé d’une trentaine d’années, accepte de défendre la cause des jansénistes et plus particulièrement celle d'Antoine Arnauld, l’un de ses maîtres, pris dans la tourmente. Blaise Pascal est proche de Port-Royal, l’épicentre du jansénisme où il a fait retraite en 1655, après avoir « rencontré Dieu », une nuit de novembre de l’année précédente. Après la condamnation d’Antoine Arnauld, le 14 janvier 1656, Blaise Pascal répond, une semaine plus tard, par une première lettre ; Il y en aura, au total, dix-huit, publiées jusqu’en mai 1657, réunies sous le titre : « Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères », on parlera des « Provinciales ». En quoi ce débat entre jansénistes et jésuites est-il un moment clé de notre histoire ? Mais surtout pourquoi le texte de Blaise Pascal est-il devenu un classique de la littérature ? En quoi est-il éclairant, aujourd’hui ? Invité : Luc Dellisse, romancier, essayiste, membre de l'Académie de langue et de littérature françaises de Belgique. Sujets traités : Blaise Pascal, Provinciales ,Jansenistes,Jesuites, Antoine Arnauld,Sorbonne, Louis de Montalte, littérature

Les Provinciales : Blaise Pascal et la querelle entre Jansenistes et Jesuites

Un Jour dans l'Histoire

Nous sommes le 02 février 1953. Les éditions Gallimard terminent l’impression d’un ouvrage intitulé « La Liberté, pour quoi faire ? ». Parution prévue en mars. Quelques temps avant de mourir, cinq ans plus tôt, Georges Bernanos avait préparé lui-même ce recueil d’essais inédits, dans lesquels il faisait part de ses préoccupations majeures. On y retrouve, notamment, le texte d’une conférence donnée en 1946 . L’auteur du « Sous le soleil de Satan », du « Journal d’un curé de campagne » ou du « Dialogue des carmélites » nous dit : « Je sais bien qu’il y a parmi vous des gens de très bonne foi, qui confondent l’espoir et l’optimisme. L’optimisme est un ersatz de l’espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c’est par excellence la vertu du contribuable (…) Neuf fois sur dix l’optimisme est une forme sournoise de l’égoïsme, une manière de se désolidariser du malheur d’autrui. C’est un ersatz de l’espérance, qu’on peut rencontrer facilement partout, et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. Mais l’espérance se conquiert. On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts et d’une longue patience. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore (...) La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté (…). Mais que signifie, aujourd’hui, l’espérance alors que nous voilà, confronté à la possibilité de l’effondrement de notre civilisation ? A-t-elle encore un sens face à l’urgence climatique ? Est-elle souhaitable à la bonne santé de nos démocraties ? Invitée : Corine Pelluchon, philosophe et professeur à l’Université Gustave Eiffel « L’espérance ou la traversée de l’impossible » éd. Payot et Rivages Sujets traités : Gallimard, Georges Bernanos ,optimisme, espérance,civilisation, démocratie, liberté

Un Jour dans l'Histoire
Francis Bacon

Tag(s)

Un Jour dans l'HistoireFrancis Bacon

Tag(s)

Un Jour dans l'Histoire
Francis Bacon