Un Jour dans l'Histoire

Eureka !" se serait écrié Archimède de Syracuse en élaborant dans son bain son célèbre théorème: "Tout corps plongé dans un liquide subit, de la part de celui-ci, une poussée exercée du bas vers le haut et égale, en intensité, au poids du liquide déplacé". Au-delà des anecdotes et de ses importantes découvertes, on sait peu de chose sur celui qui est considéré comme le plus grand mathématicien de l'Antiquité et l'un des plus grands de tous les temps. Avec Jean Doyen, professeur de mathématiques à l'ULB, Yasmine Boudaka évoque la vie du génie visionnaire, ses découvertes et son important héritage. Sujets traités : Archimède, Eureka, Syracuse, mathématicien, théorème, Antiquité,, Jean Doyen, Yasmine Boudaka

Nous sommes le 3 novembre 1565, vers 15 heures, à Vervins, près de Laon, aujourd’hui situé dans la région Hauts-de-France. Nicole Aubry, jeune femme sans histoire, épouse d’un tailleur, se rend sur la tombe de son grand-père, mort sans avoir eu le temps de se confesser. C’est en se recueillant qu’elle a, soudain, une vision effrayante : elle voit son aïeul sortir de son tombeau et lui demander qu’elle intercède pour que l’on prie pour le salut de son âme, encore au purgatoire. Un peu plus tard, Nicole tombe malade. Elle s’enferme et se met à détester la religion et tout ce qui va avec. Puis elle entre en transes, se convulse, grimace, injurie et finit par tomber par terre, le corps raide et froid. Pas de doute selon le curé, ce sont là les assauts de Belzébuth. Nicole est possédée, il faut l’exorciser. Commence alors un long calvaire pour la pauvre fille : plusieurs cérémonies de libération vont se succéder, violentes, au cours desquelles on observe des gonflements subit des organes à l’approche d’une hostie… Entre les séances, il y a des périodes de rémission, mais elles sont de courtes durée. Les exorcistes dénombrent jusqu’à une trentaine de démons assiégeant la malheureuse. On transporte la possédée à Laon, devant la cathédrale oµ des milliers de personnes auraient assisté aux luttes contre l’Ennemi. Le roi Charles IX s’émeut de ce drame. On raconte que l’infortunée « ouvre la gueule de telle façon que ceux qui se trouvaient auprès d’elle lui voyaient le fond de l’estomac », qu’elle a la langue noire, quelquefois rouge, quelquefois tachetée comme le ventre d’un crapaud, et toujours tirée jusqu’au menton… Le diable, enfin, perd la guerre le 8 février 1566, trois mois après les premières vision de Nicole Aubry. La foule entourant la victime voit Satan s’évanouir en une seconde, « dans un coup de tonnerre accompagné d’une fumée inexplicable »… Une histoire de l’exorcisme à travers les siècles, c’est ta leçon du jour. Sujets traités : Nicole Aubry, vision, âme, religion, cérémonie, Belzébuth.,séance, démons, possédée, roi Charles IX, diable, Satan , exorcisme Invité : Patrick Sbalchiaro, docteur en histoire. « Enquête sur les exorcismes, une histoire du diable » aux éditions Perrin.

L’exorcisme à travers les siècles

Nous sommes au milieu des années 1950, aux Etats-Unis. Dans un ouvrage intitulé « The Torment of Secrecy » (le tourment du secret), le sociologue Edward Shils, connu pour ses recherches sur le rôle des intellectuels et leurs relations avec le pouvoir et les politiques publiques, écrit : « Le populisme, bien qu’il soit considéré comme un phénomène issu principalement du Middle West et du Sud, est bien plus étendu. Il existe partout où s’exprime une idéologie reposant sur un ressentiment populaire contre l’ordre imposé à la société par une classe dirigeante établie de longue date, séparée du reste de la société et qui est censée disposer du monopole du pouvoir, de la propriété, de l’éducation et de la culture. » A l’origine, le populisme désigne la défense du pouvoir du peuple contre sa captation par les élites. Aujourd’hui, le mot est mis à toutes les sauces et utilisé à tort et à travers. Cet appauvrissement de sens est, en partie dû, à un oubli de son histoire et des mouvements politiques qu’il a servi à désigner par le passé. Par ailleurs, lorsque le terme est utilisé par un certain nombre d’intellectuels, de politiques, d’observateurs, il s’agit, bien souvent, d’une critique sévère voire d’une insulte. Que révèle cet anti-populisme ? S’agit-il d’une mise en question des fondements de la démocratie au nom d’une lutte contre le populisme ? Invité : Antoine Chollet, philosophe et maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne. « L’anti-populisme ou la nouvelle haine de la démocratie » ; éd. Textuel. Sujets traités : Edward Shils, populisme, anti-populisme, idéologie, intellectuels, politiques, observateurs

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Archimède et son fameux Euréka 2/2

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