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Un chef-d'oeuvre à lire et à relire

Chroniqueur surprise : Laurent Mathieu

2 min

| Publié le 03/10/20

La chronique surprise : Laurent MATHIEU, avec LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY, d’Oscar WILDE, éd. Poche, 1972. Peut-on vivre sans assumer les conséquences de ses actes ? Le portrait de Dorian Gray, un conte philosophique dans lequel un jeune homme, extraordinairement beau et vierge de tout vice va, dans le Londres de la reine Victoria, s’enfoncer dans la débauche la plus profonde. Et pourtant, le physique de Dorian ne se ressentira pas de cette vie abjecte, parce qu’un jour, devant son portrait peint par Basil Hallward, il avait fait un vœu : « Si c’était moi qui toujours devais rester jeune, et si cette peinture pouvait vieillir !... Pour cela, pour cela je donnerais tout !... Il n’est rien dans le monde que je ne donnerais... Mon âme, même ! » Ainsi, tous les stigmates de la noirceur d’âme de Dorian vont s’accumuler sur son portrait qui, inexorablement, va vieillir, s’enlaidir… Considéré comme immoral lors de sa sortie en 1890, ce roman est tout à la fois réaliste et fantastique, peut-être un portrait d’Oscar Wilde lui-même ? À lire ou à relire parce que c’est tout simplement un chef-d’œuvre de la littérature.