La Première

-

Cinéma

Travelling

L'Inspecteur Harry (Dirty Harry), Don Siegel, 1971

117 min

| Publié le 25/07/24

Clint Eastwood, en justicier jusqu'auboutiste, brandissant son Magnum 44 demande s'il a tiré 5 ou 6 balles. C'est culte. Mais c'est violent. Et c'est dans l'Inspecteur Harry, Dirty Harry, de Don Siegel sorti en 1971, un film qui va littéralement cliver l'Amérique. C'est un des films policiers les plus influents et les plus controversés jamais réalisé. Clint Eastwood est Harry Callahan, un flic désabusé, solitaire, qui devient une sorte de Vigilante et butte contre le système, face à un psychopathe, Scorpio, joué par Andrew Robinson. Le Vigilante, c'est une sorte de justicier, quelqu'un qui repousse les limites de la loi, les frontières professionnelles et morales pour appliquer sa propre vision de la justice. Le film débarque sur les écrans en 1971. Un période charnière où l'Amérique est en crise. C'est un film reflet, un symptôme du regain de violence urbaine de la société américaine du début des années 70 Les utopies de la décennie précédente subissent un reflux brutal aux Etats-Unis empêtrés dans le bourbier de la guerre du Vietnam, les émeutes raciales et les scandales politiques. A Hollywood, le cinéma policier et le western vont rendre compte de cette crise morale et sociale avec des films critiques et démythificateurs. Le public adore. La critique le conspue, on fustige l'ultra violence, le patriotisme, la misogynie et Clint Eastwood s'enferme dans un personnage de brute pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Aujourd'hui dans Travelling, la musique de Lalo Schifrin, les images de Don Siegel, San Francisco à l'aube des années 70, Clint Eastwood et son personnage de Dirty Harry, on va vous raconter tout ça. Nous avons des anecdotes, des extraits, beaucoup d'archives, pour évoquer, l'Inspecteur Harry est une production qui mêle habilement simplicité et raffinement et crée des personnages iconiques.