Passer à la recherche
background

6 juillet 1932 : Jean Aerts prend le maillot lors de la 1er étape

Tour de France 1932

| Publié le 27/02/19

Redoutable sprinter, Jean Aerts dispute son premier Tour de France en 1929. Il abandonne au cours de la dixième étape entre Luchon et Perpignan. L’année suivante, il revient sur le Tour avec le dossard...numéro un ! Ce Tour de France 1930 est celui des grands changements. En conflit avec la direction d’Alcyon, Henri Desgrange, le grand patron du Tour, a décidé d’abandonner les équipes de marques. Il crée les équipes nationales. La formule ne fait pas que des heureux. Elle écarte en effet de l’épreuve les petites nations cyclistes, telles le Luxembourg, la Suisse ou l’Autriche. Ainsi, Nicolas Frantz, vainqueur en 1927 et en 1928, deuxième en 1924 et en 1926, quatrième en 1925, cinquième en 1929 et vainqueur de...vingt étapes, n’est pas au départ ! Desgrange introduit également le classement par équipes. Pour la première fois, la caravane publicitaire fait son apparition. Elle doit permettre à l’organisation (qui prend en charge tous les frais et fournit même les vélos, tous de couleur jaune) de maintenir son équilibre financier. Ce Tour est aussi celui du premier reportage radiophonique en direct, assuré par Jean Antoine et Alex Virot. Jean Aerts est le premier coureur de l’histoire du cyclisme belge à endosser la glorieuse tunique sombre de l’Escadron Noir (nom de l’équipe nationale belge) sur le Tour de France. Malade, il sera aussi le premier à devoir renoncer. Aerts abandonne au cours de la treizième étape, sur la route de Cannes, après avoir gagné au sprint à Bordeaux, terme de la sixième étape. André Leducq, malgré une lourde chute dans la descente du Galibier, s’impose à Paris. C’est la deuxième victoire française...depuis 1911 ! Voici ce qu’on peut lire alors dans le journal Les Sports : “Ce Tour de France est une épreuve d’une envergure un peu exagérée pour Jean Aerts, le brave ketje de Bruxelles, un morceau un peu trop gros à avaler, mais il a du coffre et de la volonté. Du courage aussi. L’avenir peut et doit lui réserver de beaux jours...” Belle prédiction, puisque Aerts deviendra, cinq années plus tard, champion du monde professionnel sur route.