background

Sylvère Maes remporte le Tour de France 1936 et 1939

Tour de France

3 min

| Publié le 27/02/19

Sylvère Maes n’a aucun lien de parenté avec Romain Maes. Il a porté le maillot jaune pendant 26 jours. Un seul Belge a fait mieux: Eddy Merckx. Formé à l’école du cyclo-cross, Sylvère Maes dispute son premier Tour de France en 1934, un an après avoir remporté Paris-Roubaix. Il termine huitième du classement final et remporte la dernière étape à Paris. C’est la seule victoire belge de cette édition. En 1936, l’Allemagne hitlérienne prépare les fastueux Jeux Olympiques de Berlin, destinés à éblouir le monde et l’Italie fasciste, désavouée par la Société des Nations, a rompu les relations sportives avec l’étranger. La Squadra ne participe donc pas au Tour de France. Henri Desgrange, victime d’ennuis de santé, quitte l’épreuve à Charleville où il cède sa place à Jacques Goddet, rédacteur en chef du journal organisateur L’Auto. Maes récupère à Briançon un maillot jaune qui semblait destiné à Antonin Magne puis montre une belle autorité. Sa sélection belge remporte les... quatre contre-la-montre par équipes. Maes survole le Tourmalet et s’impose seul à Pau. Il domine Magne dans les Pyrénées et devance son dauphin français de plus de 26 minutes à Paris. En 1939, l’Europe est sur le point de s’enflammer. Pour des raisons politiques, il n’y a pas d’Italien, d’Espagnols et d’Allemands au départ d’un Tour où, à partir de la deuxième étape, le dernier du classement général est systématiquement éliminé. Un règlement qui sera appliqué jusqu’à Bordeaux. Cette année-là, Sylvère Maes doit d’abord s’imposer... au sein de sa propre sélection belge, face à Vissers et à Vervaecke, qui abandonne à Toulouse. L’ambiance n’y est pas parfaite. Maes remporte un deuxième Tour de France après un duel acharné avec Vissers. Il s’impose à la moyenne record de 31,994 km/h et signe un succès confortable à Paris : 30 minutes et 38 secondes d’avance sur René Vietto. Le Cannois, détenteur du maillot jaune depuis les Pyrénées, s’effondre en deux jours dans les Alpes. Dans la montée de l’Iseran, lors du premier chrono de l’histoire du Tour disputé en montagne, Maes prend dix minutes à son rival qu’il avait déjà relégué à vingt minutes dans l’Izoard.