g r oo v e est né d'une envie irrépressible de créer une pièce, où " groover " est un impératif. Entre une recherche de spontanéité, d'engagement et d'honnêteté, ce solo témoigne d'une urgence : l'urgence d'écriture, l'urgence de figer un mouvement dans la postérité. Des instants familiaux partagés autour de la musique à un travail de composition, en passant par la pratique solitaire de la danse, Soa Ratsifandrihana entame une exploration sensible et quasi didactique de la notion de groove.

Un groupe se retrouve avec l'intention de célébrer quelque chose. L'enjeu semble de taille. Pourtant ils hésitent : quelle tenue porter, comment s'accoutrer ? Quelle première parole, quel geste pour commencer ? S'ils se sont fait beaux et sont ostensiblement heureux de se retrouver, l'ambiance trahit quelques inquiétudes. Ce qu'ils cherchent à convoquer semble fragile. Alors, le groupe cherche. Ils chantent et boivent sans cesse en l'honneur de ce qui les réunit encore ; à la vie que l'on se doit d'arracher à toute épreuve. Au sursaut d'une époque. Les paroles se prennent et se superposent comme pour révéler l'objet de leur cérémonie, qui est peut-être une tragédie à laquelle ils tentent de réchapper. Petit à petit, l'irrationnel s'invite et la chose s'invente en même temps qu'elle se cherche. La musique prend des détours. La cérémonie dérape et se déploie. Des figures mythiques et ancestrales surgissent et prennent place, des lieux et des mondes oniriques apparaissent, des êtres s'incarnent.

Un spectacle du Raoul Collectif

Une cérémonie

La chorégraphe Michèle Noiret propose une plongée futuriste dans l'univers fantastique des insectes. Défiant toute temporalité, deux protagonistes engagent un dialogue charnel, mystérieux, parfois effrayant où l'irréel côtoie le vrai et le merveilleux frôle de monstrueuses beautés.

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Un solo de danse

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