The Beach Boys, Good Vibrations 19/20

19 - Le reste de la production des Beach Boys

S'ils ont été un groupe génial pendant quelques années, tant que Brian Wilson avait toute sa tête, il faut bien avouer que le band est devenu peu à peu un groupe comme les autres au fil de sa déchéance. Sur 29 albums studio, même pas la moitié est intéressante. Dans ceux-ci, quelques-uns sont tout simplement géniaux. Parmi les belles surprises "20/20", album compilatif constitué d'inédits d'albums antérieurs, on trouve "Time to Get Alone", reprise d'un morceau de Brian écrit et produit pour le groupe Redwood qui deviendra le Three Dog Night. "Do It Again" y figure aussi, sorti en single mais pas en album, et avait atteint la 1ere place dans les charts au Royaume Uni. Les exemplaires parus à l'étranger avaient intégré le morceau au 33 tours "Friends". "20/20" est le 15e album des Beach Boys mais la 20e sortie chez Capitol avec les live et les compilations, d'où le titre. On retrouve également "I Can Hear Music" des Ronettes avec en face B "Never Learn Not to Love", basé sur la chanson "Cease to Exist" écrite par Charles Manson (futur assassin de Sharon Tate). Dennis Wilson était tombé sous sa coupe et lui abandonnera une partie de sa fortune. "Cotton Fields (The Cotton Song)", morceau folk popularisé par Huddie Ledbetter (Lead Belly), est réenregistré pour l'occasion. Reprise d'un hit de 58 d'Ersel Hickey, "Bluebirds over the Mountain", et "Walk on By", du duo de compositeur mythique Burt Bacharach/Hal David pour Dionne Warwick. Aussi "All I Want to Do", composition de Dennis Wilson, où on l'entend avoir des relations sexuelles avec une groupie. Sur la pochette de "20/20", 5 Beach Boys, Brian n'est plus là. Après la sortie du single "Breakaway", superbe composition de Brian Wilson, vient le dernier album pour Capitol, "Sunflower" sur lequel se retrouvent deux morceaux provenant des sessions "Smile": "Cabinessence", le superbe "Our Prayer", hymne vocal sans paroles et "This Whole World" de Brian, dans les chœurs sa femme et sa sœur. Après les déboires de la tournée avortée, les Beach Boys perdent beaucoup d'argent. Leur propre firme de disques, Brother Records, lance un tas d'artistes mais aucun n'aura le moindre hit. Ils eurent aussi pour manager, Jack Rieley, un escroc qui redorera un peu leur blason mais détournera leur argent avant de se faire renvoyer. Puis sur le label Reprise les albums "Surf's Up" en 71, sur le thème de l'écologie (comme Marvin Gaye la même année sur "What's Going On"). Carl Wilson prend les commandes et engage 2 jeunes musiciens sud-africains, Blondie Terence Chaplin et Ricky Fataar, qui donneront un son plus funky au groupe. Bruce Johnston quitte les Beach Boys. Puis viendront les LP "Carl and the Passions-So Tough" en 72 et "Holland" en 73, probablement leur dernier bon album avec "Sail On Sailor" et "Funky Pretty". Après le groupe vivra de ses acquis. Un psychologue et thérapeute connu dans le monde du showbiz, Eugene Landy, va s'occuper de Bryan qui ira en hôpital psychiatrique pour plusieurs mois à la fin 78. --- Quel groupe incarne mieux les vacances, le soleil et les plages ? Originaires de Californie, les Beach Boys profitent de la vague surf pour percer musicalement. Avec leurs chansons aux harmonies vocales très mélodiques, ils contribueront à la création du mythe californien. Mais même en Californie, la vie n’est pas si simple… Entre désaccords, problème de santé mentale, flop, décès et renaissance, le groupe connaît une histoire mouvementée qui vaut la peine d’être écoutée. Une série en 20 épisodes écrite par Jean-Paul Smismans à partir du 31 juillet à 8h45 sur Classic 21 la radio rock'n'pop.