The Beach Boys, Good Vibrations 15/20

15 - "Good Vibrations", le grand classique, une symphonie de poche aux diverses couches des Beach Boys

1966, on retrouve Brian à L.A. tandis que le band part en tournée triomphale en Europe. Deux semaines avant la sortie de "Pet Sounds", Brian est à nouveau en studio, seul comme d’habitude. L’auteur-compositeur, arrangeur, producteur et chanteur se met à travailler sur un projet racontant l’histoire de l’Amérique depuis sa colonisation en utilisant le travail en studio comme jamais auparavant. Les Beach Boys ont besoin de crédibilité et engagent un spécialiste des relations publiques pour donner une image plus intellectuelle pour qu’on le prenne au sérieux. On soigne surtout l’image de Brian, pas mal de photos de lui en studio paraîtront, derrière la console de mixage, au piano… Brian Wilson prépare "Good Vibrations", 6 mois de travail et 17 séances d’enregistrement, réparties sur 6 semaines, 26 prises plus un mix en mono, 90 heures de bandes "sculpter" le morceau. Cela coûtera 50.000 dollars alors que l’entièreté de "Pet Sounds" en avait coûté 70.000 pour 13 titres, déjà un record. Brian tient sa revanche avec "Good Vibrations" secouant tout le monde musical. Epoque de la "drug culture", de l’ouverture à différentes religions et philosophies, toutes les expériences sont bonnes à prendre. Brian prend de plus en plus de drogues mais s’intéresse à tout ce qui touche à la culture hippie. Sur la côte ouest naissent des groupes comme The Byrds, The Doors ou Jefferson Airplane, qui deviendront aussi influents. "Good Vibrations" sera le plus gros succès des Beach Boys aux parties vocales inégalables, écrit avec Mike Love. Brian sombre peu à peu dans la folie. Lors d’une rencontre, Paul McCartney lui interprète "She’s Leaving Home" de "Sgt. Peppers' Lonely Hearts Club Band". Pour lui les Beatles ont gagné le combat des chefs, il entre dans une période de réclusion et de paresse. "Good Vibrations" au final est un classique, une symphonie de poche aux diverses couches. L’origine de l’inspiration de ce succès une histoire de chiens, de mauvaises et de bonnes vibrations. "Good Vibrations" a influencé des tas de groupes mais on peut se poser la question de l’existence de certains morceaux si "Good Vibrations" n’avait pas existé : "A Day in the Life" des Beatles, l’album "Band on the Run" des Wings, "Bohemian Rhapsody" de Queen,"Funeral for a Friend" d’Elton John, "I’m Not In Love" de 10CC, "What’s Going On" de Marvin Gaye, "Shaft" d’Isaac Hayes… --- Quel groupe incarne mieux les vacances, le soleil et les plages ? Originaires de Californie, les Beach Boys profitent de la vague surf pour percer musicalement. Avec leurs chansons aux harmonies vocales très mélodiques, ils contribueront à la création du mythe californien. Mais même en Californie, la vie n’est pas si simple… Entre désaccords, problème de santé mentale, flop, décès et renaissance, le groupe connaît une histoire mouvementée qui vaut la peine d’être écoutée. Une série en 20 épisodes écrite par Jean-Paul Smismans à partir du 31 juillet à 8h45 sur Classic 21 la radio rock'n'pop.