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Coupe Davis 2.0 ou Coupe du Monde ?

Coupe Davis 2019

3 min

| Publié le 18/11/19

La coupe Davis a vécu… Celle des matchs sans fin au meilleur des cinq sets, celle des rebondissements et des surprises inattendus, celle de la ferveur populaire dans des villes qui sans elle n’auraient jamais accueilli les stars de la planète tennis. Charleroi aurait-elle eu la chance de voir Nadal ou Djokovic distiller leurs grands coups droits et leurs gros lifts au spiroudôme si la coupe Davis ne les avait pas amenés ? Mais voilà, les temps changent. Le calendrier s’alourdit. Les meilleurs joueurs de la planète choisissent leur année pour défendre les couleurs nationales au risque de voir leur pays quitter l’élite mondiale et ce désintérêt des stars a conditionné celui du public. La coupe Davis ne rapportait plus. Le constat était clair. L’ITF a alors cherché une formule plus sexy qu’elle a trouvée via Kosmos, la société de Gérard Piqué. L’ambition est grande au point de s’autoproclamer " coupe du monde du tennis ". Le système est inspiré des coupes du monde de foot ou de rugby. Une phase de poules dans laquelle les 18 meilleures équipes du monde sont versées en 6 groupes de trois. Des matchs en 2 sets gagnants et surtout moins de rencontres puisque désormais les pays se départagent avec deux simples et un double. Un condensé de tennis qui doit permettre de relancer l’intérêt du public et donc des sponsors. Kosmos, la société organisatrice a déjà prévu une enveloppe de 300.000 euros pour chaque fédération qualifiée et un autre chèque de 600.000 euros à se partager entre joueurs de chaque pays. Un montant qui pourra paraître dérisoire aux Nadal, Djoko ou encore Murray au vu de leur palmarès mais les stars ont répondu présent… C’est déjà une première victoire. Car finalement seul Zverev, pensionnaire du Top 10, manque à l’appel du côté allemand alors que les absences de Federer, Thiem et Tsitsipas se justifient par la non-qualification de leur pays. La nouvelle formule a au moins le mérite d’exister, de proposer autre chose. Les organisateurs jugeront dès lundi prochain si la formule doit être revue à partir de 2021, si comme le souhaitent certains, cette " coupe du monde " ne doit pas se dérouler sur deux semaines… Au risque d’alourdir encore plus un calendrier déjà bien rempli.