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La Première

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Culture

"(R)évolutions du Street Art" d'Éric Van Essche

Entrez sans frapper

14 min

| Publié le 03/02/22

Éric Van Essche pour le livre "(R)évolutions du Street Art" (CFC Éditions). De la rue à la galerie… Le street art est-il toujours un art dissident ? Cette question s’avère légitime car, il se voit toujours plus institutionnalisé et parfois même protégé sur certains murs de la ville. Considéré autrefois comme une pratique déviante, il est devenu un symbole de gentrification et trouve aujourd’hui sa place dans les musées du monde entier. Dans le même temps, il maintient un lien fort avec l’espace public. Il nourrit et favorise encore et toujours le dialogue entre l’art et la ville auprès d’un large public. Alors s’agit-il désormais surtout d’un art devenu élitiste ou, issu de la rue, le street art échapperait-il pour partie encore au marché de l’art et aux commandes officielles ? Qu’en est-il plus spécifiquement à Bruxelles ? Comme toutes les grandes villes européennes, Bruxelles a été touchée par le phénomène du tag et du graffiti. Si ce phénomène reste lié à des connotations négatives, une nouvelle génération d’artistes urbains font désormais bouger les lignes : en diversifiant la palette de leurs interventions, en travaillant dans un esprit de collaboration plutôt que d’opposition avec les autorités publiques et les institutions officielles – jusqu’à intervenir dans le cadre de commandes contractuelles, souvent par le biais d’associations de droit ayant pignon sur rue.