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Rencontre

Georges Brassens, à Bobino en 1977

57 min

| Publié le 25/09/77

Michèle Cédric rencontre Georges Brassens, à l’occasion d’un concert à Bobino. L’artiste accorde un long entretien, même s’il reconnait qu’il lui est parfois compliqué de s’exprimer en dehors de la chanson. Il évoque son rapport à ses chansons et se dit très critique vis-à-vis de ce qu’il écrit. Il aime y dire des gros mots, mais les gens les prennent parfois au pied de la lettre et non pas avec ironie. Brassens a été très marqué par Rabelais. Le mot "con" pour lui a plus de valeur que le mot "fleur". Il évoque ensuite la chanteuse Patachou, l’une des premières à chanter ses chansons. Parmi ses amis artistes, il côtoie Juliette Gréco, voit souvent Charles Aznavour et aime beaucoup Eddy Mitchell. Il évoque Tino Rossi, Paul Louka et reconnait le travail de Claude François : celui-ci fait bien les choses même si les chansons ne sont pas destinées à un public comme Brassens. Il parle de Salvatore Adamo, de sa voix particulière, une fraicheur considérable, une sympathie. Dans le brouhaha ambiant, il raconte avoir fêté ses 20 ans de chanson, en 1974, même si pour lui l’âge n’a pas d’importance. Georges Brassens garde un souvenir ému de ses vacances étant enfant. Il parle de Sète, sa ville natale, qu’il faut venir découvrir hors saison, pour éviter les touristes. S’il n’avait pas chanté, il aurait sans doute été maçon comme son père et son grand-père, à Sète. Georges Brassens mène une vie solitaire, une vie un peu particulière, car lorsqu’on est connu, il est difficile d’avoir une vie tout à fait normale. Mais il aime sa vie comme elle est. Il évoque Jeanne et son mari Marcel, des amis de sa tante, qui l’ont caché chez eux durant la guerre. Il y est resté jusqu’à leur mort. Il parle de, son ami René Fallet. Apr ès avoir évoqué ses soucis de santé, aujourd’hui résolus, il parle de ses rencontres - mais il y a quand même beaucoup d’emmerdeurs – et parle de ses vêtements de scène, le costume réglementaire pour son âge. Un entretien où Brassens interprète "Bonhomme".