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Classic 21

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Culture

Rencontre avec Nathaniel Rateliff sur Classic 21

Fanny Gillard a rencontré l'artiste pour la sortie de son album solo "And It's Still Alright"

7 min

| Publié le 15/02/20

"And It’s Still Allright", le nouvel album solo de Nathaniel Rateliff, est sorti ce vendredi 14 février. Il s’agit d’un projet très personnel, inspiré d’une part par le décès d’un ami proche du chanteur, et d’autre part, par son divorce. A cette occasion, notre animatrice Fanny Gillard l’a rencontré pour évoquer sa réalisation, qui s’est déroulée dans un contexte particulier : "Tout est venu de Richard Swift qui était le producteur des 2 albums avec les Night Sweats." Ce dernier est décédé de suites d’une hépatite en 2018 en raison de ses problèmes d’addiction à l’alcool. L’idée des deux amis était de concrétiser un projet en solo, à la même époque où Nathaniel Rateliff mettait fin à une relation de 11 ans : "les morceaux évoquaient cela [le divorce]. Puis, après l’enregistrement de l’album des Night Sweats, Richard est mort à l’âge de 41 ans. Mais je voulais quand même enregistrer cet album qu’on devait faire ensemble, alors je suis retourné dans son studio, sans lui, et j’ai commencé en mars dernier." Il poursuit : "Une grande partie de cet album évoque le décès de Richard. J’ai essayé de ne pas trop me focaliser sur les choses négatives, mais plutôt de voir comment avancer. C’est quelque chose dont on ne parle pas suffisamment dans notre culture, cette idée de vulnérabilité, de se retourner pour affronter son côté sombre." L’échec de son mariage après 11 ans a également été une source d’inspiration, comme dans le titre "What A Drag", déjà dévoilé ces dernières semaines. "What A Drag" est le deuxième morceau qui nous permet de découvrir un peu mieux cet LP "And It’s Still Alright", après la plage titulaire révélée le mois dernier. La vidéo a été réalisée par Danny Clinch, qui a voulu rendre en images, l’aspect "cinématique" du son du morceau. A ce sujet, le chanteur a expliqué, lors de sa rencontre avec Fanny Gillard, qu’il n’était pas à l’aise avec les caméras : "Je ne me considère pas comme un grand acteur. Je me sens mal à l’aise dans ce genre de situation. Mais c’était vraiment bon de collaborer avec mon ami Danny Clinch, j’étais très excité de travailler avec lui, j’espère avoir été un bon élève." "La triste réalité, quand on vieillit, c’est qu’on doit enterrer toutes les personnes auxquelles on tient", explique Nathaniel Rateliff dans un communiqué. Il s’agit d’une phrase qu’il répète dans la plage titulaire de l’album (à écouter ci-dessus), exprimant ainsi le fait qu’il a perdu beaucoup d’êtres chers au cours de sa vie. "Je pense que cela m’a fait réaliser que personne n’est invincible. Vous pouvez boire jusqu’à mourir, ou vous pouvez partir dans un accident de voiture. Personne ne sait comment ni quand il va s’éteindre." "J’ai écrit ‘And It’s Still Alright’ en pensant à Richard, mais ça aurait pu être moi," continue-t-il. "J’ai toujours voulu voir de l’espoir dans les ténèbres, et j’aime partager cela. Je pense qu’une grande partie de mon travail en solo est plus introspective et honnête que dans les chansons avec les Night Sweats. J’ai toujours voulu avoir cette approche honnête, même si cela me rend vulnérable. Je pense que je suis différent quand j’écris pour moi-même. J’aime bien rappeler aux gens ce dont je suis capable sans les Night Sweats. Même si cela change quand je chante ou quand je joue de la guitare." Pour résumer, il conclut : "Je pense que cet album nous rappelle que nous traversons tous des difficultés, mais malgré cela, tout se termine comme c’est censé se terminer. Malgré la mort de Richard, mon divorce et le fait de vieillir, je continue à vivre et à trouver du bonheur. Je pense que c’est le thème de l’album." "And It’s Still Alright" sort ce 14 février via Stax Records. Ses collaborateurs des Night Sweats y seront présents, avec le batteur Patrick Meese qui co-produit le disque avec le batteur de Beach House, James Barone, et le guitariste Luke Mossman sur certains titres. Nathaniel Rateliff prendra ensuite la route et passera par la Belgique, au Capitole de Gand, le 24 avril.