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Pour l’hôte de Sous couverture, un room service 100% féminin !

Sous couverture avec Éric-Emmanuel Schmitt

9 min

| Publié le 19/09/19

Pour cette première, le « room service » était constitué » de deux chroniqueuses de choc… et de charme ! La bien connue Marie Vancutsem et Lucile Poulain, « madame premiers romans", étaient appelées pour proposer chacune deux ouvrages à l’invité. « Les petites reines » de Clémentine BEAUVAIS, aux éditions J’ai Lu. À cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont le malheur d’avoir gagné le « concours de Boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse, terminant respectivement Boudin d’Or, d’Argent et de Bronze. Comme elles n’ont pas l’intention de se lamenter sur leur sort, elles décident d’organiser un grand voyage à vélo, direction Paris, l’Élysée. L’idée ? Torpiller la garden-party du 14 Juillet ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple attirerait l’attention des médias… Un road-trip déjanté et comique, 100 % made in France, avec de la vraie cuisine du terroir et des colorants naturels. « Kallocaïne » de Karin BOYE, aux éditions Hélios. Dans une société où la surveillance de tous, sous l’œil vigilant de la police, est l’affaire de chacun, le chimiste Leo Kall met au point un sérum de vérité qui offre à l’État Mondial l’outil de contrôle total qui lui manquait. En privant l’individu de son dernier jardin secret, la Kallocaïne permet de débusquer les rêves de liberté que continuent d’entretenir de rares citoyens. Elle permettra également à son inventeur de surmonter, au prix d’un viol psychique, une crise personnelle qui lui fera remettre en cause nombre de ses certitudes. Et si la mystérieuse cité fondée sur la confiance à laquelle aspirent les derniers résistants n’était pas qu’un rêve ? On considère « Kallocaïne », publié en 1940 en Suède, comme l’une des quatre principales dystopies du XXe siècle avec « Nous autres » (Evgueni Zamiatine, 1920), « Le Meilleur des mondes » (Aldous Huxley, 1932), et « 1984 » (George Orwell, 1948). « J’ai des idées pour détruire ton égo » d’Albane LINŸER, aux éditions du Nil. Léonie, 27 ans, a le flegme pragmatique. Elle travaille chez McDo pendant la journée, garde la petite Eulalie le soir et se laisse porter par la vie. C'est souvent l'image d'Angela qui lui vient quand elle ferme les yeux et se laisse aller à une douce rêverie ou à des fantasmes plus crus – car Léonie a souvent la dalle. Le jour où elle se retrouve avec Eulalie sur les bras, elle met les voiles, direction le sud de la France où, croit-elle, Angela, se languit depuis dix ans... Avec J'ai des idées pour détruire ton ego, Albane Linÿer nous offre un premier roman troublant sur le désir et ses limites. Quand la colère et la vengeance se substituent à l'amour, ne restent plus que les idées pour détruire l'ego de l'autre et la fuite en avant pour oublier. « Ici n’est plus ici » de Tommy ORANGE, aux éditions Albin Michel. À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux. Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d’une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. « Ici n'est plus ici » a été consacré « Meilleur roman de l’année » par l’ensemble de la presse américaine.