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La Première

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Documentaires

Par Ouï-dire

Nicolas de Staël par Daniel Dobbels, première partie

58 min

| Publié le 17/10/23

Daniel Dobbels a écrit un très beau livre autour de l’oeuvre de Nicolas de Staël (publié chez Hazan). Dans cet entretien, il parle de dévoilement et du chemin parcouru par Nicolas de Staël, à partir du premier portrait de sa compagne Jeannine vers l’abstraction où l’on ne sait plus si le sujet apparaît ou disparaît. Selon Daniel Dobbels, « Le Portrait de Jeannine qui a la délicatesse d'un châle, fait don de sa propre lumière intérieure- lumière si intense qu'elle ne peut décliner ses nuances qu'en douceur, jusqu'à laisser deviner cette densité secrète . Lumière étrangère à cette crainte que Staël exprime à propos du portrait : "Qu'ai-je peint là ? Un mort vivant, un vivant mort?". Convoquant René Char qu’il rencontre en 1951, Dobbels évoque l’amitié qui unit les deux hommes. De Staël illustre le recueil « Poèmes » de René Char, son nom acquiert un peu de célébrité. Son besoin de lumière pousse Nicolas de Staël vers le sud. Il s’installe à Antibes. Une histoire d’amour éblouie avec Jeanne, mariée, débute alors. Mais la rupture en 1955 le désespère. Il monte sur sa terrasse le 15 mars, se jette dans le vide devant la mer. Il avait 41 ans. Une exposition lui est consacrée à Paris au Musée d’Art Moderne, le MAM. La rétrospective rassemble une sélection d’environ 200 tableaux, dessins, gravures et carnets venus de nombreuses collections publiques et privées, en Europe et aux Etats-Unis. Elle dure jusqu’au 24 janvier. Réalisation Pascale Tison