Name: Darwin, Le feu sournois consume, Galerie du Lapin perdu à Tournai.
Duration: 433

Chaque matin à 7h30, Pascal Goffaux et François Caudron font le tour de la scène culturelle, agrémenté de reportages et de rencontres.

L’artiste française originaire de Flandre vit et travaille à Bruxelles (Molenbeek). Lauréate du "Turner Prize" à Londres en 2013, elle représentait la France à la "Biennale de Venise" en 2019. "KANAL - Centre Pompidou", toujours en travaux, lui a commandé la réalisation d’une grande bâche de 1 400 m2. Elle couvre la façade vitrée de l’ancien showroom du garage Citroën pour une durée de six mois. 

Le langage des images

Des fleurs dont l’iris, symbole de la "Région de Bruxelles-Capitale", et des plantes grimpantes serpentent et mêlent leur mouvement et leur couleur aux formes sensuelles des fragments de corps humains. Le rose de la chair et le rouge sang de la fleur créent un jardin des délices sans interprétation ésotérique. La sève monte au printemps et le flux célèbre la puissance de transformation de la nature.

Le message des mots

Des drapeaux aux multiples slogans parsèment l’œuvre et met l’imagination du badaud et de l’automobiliste à l’œuvre. "Together as one" est un message rassembleur invitant à participer avec l’autre à l’unité du vivant. "Remettons son pétrole sous terre" incite à ranger la bagnole. Les langues se mêlent et se délient joyeusement dans une ville Babel où la débrouille linguistique bat son plein. "I speak ton language" ou "Soon oui will swim in het kanal" ou un texte en écriture arabe rappelant la multiculturalité du quartier.

Laure Provost au micro de Pascal Goffaux

Une grande bâche de 1 400 m2 couvre la façade vitrée

Laure Prouvost, la façade en fleur de KANAL

Vitrine sud de la création en Fédération Wallonie-Bruxelles, le Théâtre des Doms présente chaque été le meilleur de la scène belge francophone dans le OFF du Festival d’Avignon. 

Parmi les nombreux artistes au programme, on retrouve Céline Chariot avec « Marche Salope »

Créé dans le cadre du Festival de Liège, le spectacle est à l’image de son titre. Il est tout simplement renversant. A travers ce seul en scène, l’interprète tente de briser le silence sur le viol. Le mot « silence » est important. Céline Chariot apparait seule au centre d’un plateau dépouillé. A aucun moment, la jeune femme ne va prendre la parole. Elle reste muette tandis que d’autres voix préenregistrées prennent le relais. Ces voix évoquent le viol, sa violence et ses conséquences mais aussi l’amnésie qui nait d’un traumatisme. 

Le décor se révèle à mesure que les souvenirs remontent à la surface. Un par un, chaque élément est déposé avec minutie sur le plateau par l’interprète et trouve une place au cœur d’un tableau qui ne sera dévoilé qu’à la tombée du rideau. 

« Marche Salope » aborde - avec une sensibilité à fleur de peau - la violence d’un drame qui laisse sans voix. Aborder cette thématique au théâtre était une nécessité. Céline Chariot au micro de François Caudron. (c)alicepiemme

L'info culturelle de 7h30
Klarafestival, Prey, Kris Verdonck / Darwin, Le feu sournois consume

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