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La Première

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Histoire

L'Histoire continue

10 ans après le drame du Rana Plaza, « l’industrie de la mode n’a pas fondamentalement changé de modèle »

41 min

| Publié le 20/04/23

Dans le col des T-shirts, accrochée à la ceinture des pantalons ou prise dans les coutures des robes, l’étiquette des vêtements que nous portons dit encore souvent : “Made in Bangladesh”. Longtemps, ça n’a été qu’une simple mention, trois mots qui n’indiquaient rien d'autre qu’une provenance, un pays lointain et mal connu. Il y a tout juste 10 ans, le 24 avril 2013, une autre réalité a éclaté au visage du monde lorsque le Rana Plaza, usine de confection qui travaillait pour de grandes marques de vêtements, s’est effondré. Plus de 1138 ouvriers et ouvrières du textile sont morts ce jour-là. Des décombres du Rana Plaza a émergé une prise de conscience, celle que nos vêtements sont bien souvent fabriqués dans des conditions qui ne sont pas dignes. La catastrophe du Rana Plaza est la plus meurtrière qu’ait connu l’industrie de la mode et de l’habillement. Elle a été le déclencheur et puis l’emblème de la lutte pour une industrie de la mode plus juste. Pourtant, dix ans plus tard, on peut très sérieusement se poser la question de savoir si les leçons de ce drame, qui en cachait - en réalité - des dizaines d’autres, ont été tirées ? L’industrie de la mode s'est-elle modifiée ? Les conditions de travail sont-elles meilleures dans les ateliers de confection du Bangladesh et dans le reste du monde ? Le drame du Rana Plaza incarne aussi l’absence de régulation sur la responsabilité qu’on les entreprises sur leurs sous-traitants, notamment en terme de respect des droits humains. A ce propos, une directive européenne sur le devoir de vigilance doit être votée dans les semaines qui viennent. Nos invitées : Sanna Abdessalem de l’asbl AchACT et Saskia Bricmont, eurodéputée écologiste. Présentation : Hélène Maquet et Bertrand Henne Réalisation : Jonathan Remy