Name: La Matinale - Grandes institutions musicales
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Coup d’œil sur l’actualité de nos grandes institutions musicales. Concerts, Evènements, Interprètes par le prisme de l’interview et du reportage.

Ah ! Le piano à 4 mains. Peut-on imaginer une position plus inconfortable que celle où l’on tente de poser quatre fesses sur le même tabouret, de se serrer les épaules contre l’autre et de tenter de ne pas heurter les mains de son partenaire avec ses propres doigts au prix d’habiles chorégraphies ? Il n’y a que les frères, les sœurs, les mariés, les amants, les jumeaux qui y parviennent un temps… Le piano 4 mains est un divertissement, une fantaisie de salon, une scène familiale voire un chemin de séduction. Rien de musicalement indispensable, a priori… A priori puisque de nombreux compositeurs ont écrit de véritables chefs-d’œuvre pour cette formation. On pourrait citer Schubert, Brahms ou Félix Mendelssohn du côté germanique de la force et puis jeter un œil admiratif sur la musique française des XIXe et XXe siècles pour y déceler des musiques qui font certes référence à l’enfance, mais qui ont la simplicité des miracles plutôt que le simplisme des apprentis. C’est tout l’objet de ce nouveau disque, de ce "passage secret" si cher aux enfants et dont les adultes rêvent encore, le passage d’Alice au pays des merveilles, celui qui brise les frontières entre les songes et le monde des humains. Passage secret – Bizet/Debussy/Fauré/Ravel/Aubert : Ludmila Berlinskaya – Arthur Ancelle, piano 4 mains - Alpha

Ludmila Berlinskaya et Arthur Ancelle, les histoires merveilleuses de la musique française au piano quatre mains

La Matinale - Nouveautés discographiques

James Ensor, l’Ostendais, a entretenu des liens inspirants avec Bruxelles. Il est né dans sa ville balnéaire en 1860. Son père est un ingénieur anglais, né à Bruxelles. Sa mère, flamande, tient un magasin de souvenirs, de coquillages, de masques et de chinoiseries, rue Longue à Ostende. L’instigateur du "Bal du Rat mort" quitte peu sa ville natale. Ensor, le "Prince des Peintres", fait baron en 1929,  meurt à Ostende en 1949. Célébrons cette année le 75e anniversaire de son décès. /

 La parenthèse bruxelloise. 

Il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en 1877. A l’Académie, il se lie d’amitié avec le peintre et dessinateur Théo Hannon qui lui présente sa sœur Mariette et son beau-frère Ernest. Le couple Rousseau vit à Ixelles. Mariette est mycologue et Ernest, professeur de physique à l’ULB. Le jeune artiste noue des relations amicales avec le couple. Il entretient une correspondance avec Mariette. Un album de dessins témoigne des sentiments profonds qui les lient. Il est soutenu par ces deux mécènes. Une toile qu’il a peinte représente l’intérieur de leur salle à manger garnie de tableaux qu’il a vendus au couple. En 1880, il quitte l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, « cette boîte à myopes ». /

 Les XX et le Palais de Charles de Lorraine. 

James Ensor est membre fondateur du groupe des XX qui voit le jour en 1883. Le groupe expose régulièrement au "Palais de Charles de Lorraine". Le palais édifié au XVIIIe siècle accueille, à l’époque d’Ensor, le "Musée d'Art Moderne". Aujourd’hui, le lieu fait partie intégrante de la "KBR", la Bibliothèque royale de Belgique. L’espace est emblématique pour présenter à nouveau un pionnier de la modernité, James Ensor. /

 L’œuvre aux cimaises.

 "James Ensor, Inspired by Brussels" est une exposition qui rassemble 18 peintures, 24 dessins et 33 estampes sorties des riches collections de la "KBR" et des "Musées Royaux des Beaux-Arts" qui ont été les premières institutions publiques à acquérir des œuvres de James Ensor. Au total, plus de 200 œuvres.

 En 1892, le "Cabinet des Estampes" de la "Bibliothèque royale" achète 25 eaux-fortes. Ensor fréquentait le lieu. Il y étudiait l’œuvre gravé de Rembrandt. Le dessin "Satan et les légions fantastiques tourmentant le crucifié" date de 1887. Il rappelle par la charge dramatique et les contrastes entre la lumière et l’obscurité les compositions du maître hollandais.

En 1895, les Musées Royaux acquièrent un chef-d'œuvre réalisé quinze ans plus tôt, "Le Lampiste". Le tableau représente un garçon de la classe ouvrière qui entretient les lampes. Ensor conteste l’art académique et s’illustre un temps dans le réalisme social en critiquant la société bourgeoise et l’Eglise. "L’Entrée du Christ à Bruxelles", son œuvre la plus importante, réalisée en 1888, a intégré les collections du "Musée Getty" de Los Angeles. La peinture de grand format montre le Christ assis sur un âne entrant dans la capitale. La kermesse bat son plein. La banderole "Vive la sociale" donne à la scène de liesse un air de marche de protestation. Une reproduction de l’œuvre figure dans l’exposition. Le dessin "La Belgique au XIXe siècle" exécuté en 1889/1890 est une autre satire politique. Le roi Léopold II regarde son peuple de haut. La rue est le théâtre d’une manifestation pour le suffrage universel et l’enseignement obligatoire. Elle est violemment réprimée par les gendarmes.

 Masques et squelettes sont des sujets ensoriens. Les masques figurent à l’avant-plan de "L’Entrée du Christ à Bruxelles". Les marionnettes de chiffon évoquent les divertissements populaires de la capitale ; les masques, les réjouissances du carnaval d’Ostende ou l’univers fantastique du magasin d’enfance.

 Vanessa Braekeveld, co-commissaire, au micro de Pascal Goffaux

La Matinale - Grandes institutions musicalesFalstaff de Giuseppe Verdi à l'Opéra royal de Liège

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Falstaff de Giuseppe Verdi à l'Opéra royal de Liège