Entretien avec Yves Hunstad et Eve Bonfanti autour du spectacle: La Tragédie comique

Les chroniques de la Matinale

Leçon de jeu, ode à l’imaginaire, La Tragédie comique a vu le jour en 1988 et compte désormais près de mille représentations à travers le monde. Recroquevillé dans l’ombre, tout au fond de sa carcasse de théâtre, Yves Hunstad continue de tendre un miroir au public et l’invite à prendre conscience du moment qui est partagé. Représentations du 3 au 28 avril au Théâtre de Poche à Bruxelles. Le premier opus de la Fabrique Imaginaire fait partie de ces monuments du théâtre qui saison après saison reviennent au-devant de la scène. A l’affiche depuis 36 ans, la Tragédie comique aura envoûté plusieurs générations de spectateurs et de journalistes. Dans ce spectacle, un personnage de théâtre choisit de passer le rideau pour présenter au public SON acteur… C’est-à-dire, l’homme qui se cache derrière le masque et qui se terre au fond d’une solide carcasse de théâtre, terrorisé par les regards et les jugements du public. Le personnage de théâtre retire donc le faux nez qui lui sert de masque pour révéler l’acteur. Le public découvre alors un homme en chair et en os, sans artifice ni couleur. Et tout le théâtre est là. " La Tragédie comique c’est l’hypothèse poétiquement lancée selon laquelle un personnage de théâtre existe avant d’être interprété par un acteur et que ce personnage de théâtre attend dans les limbes qu’un dramaturge vienne le chercher. " Le théâtre dans un miroir La Tragédie comique est le premier volet d’une trilogie qu’Yves Hunstad et Eve Bonfanti avaient consacré au théâtre et à ses mystères. Depuis 36 ans, Yves Hunstad livre une leçon de jeu, de dédoublement dans un spectacle qui rend hommage au théâtre et à l’imaginaire. Soir après soir, l’acteur tend un miroir au public et l’invite à prendre conscience du moment qui est donné d’être ensemble pour imaginer le monde et le réinventer. Yves Hunstad et Eve Bonfanti au micro de François Caudron