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Culture

Entretien avec Rodula Gaitanou autour de la production de Rusalka à l'Opéra Royal de Wallonie

Les chroniques de la Matinale

1 min

| Publié le 26/01/24

Le plus connu des opéras d’Antonin Dvorak retrace l’histoire d’un sacrifice. Celui d’une nymphe des eaux qui par amour change sa nature profonde dans l’espoir de retrouver l’être aimé. La nouvelle production de l’Opéra Royal de Wallonie nous entraîne dans le vertige d’un drame fantastique. Représentations jusqu’au 4 février à l’Opéra Royal de Wallonie à Liège. Diffusion en direct ce samedi 27 janvier sur Musiq3. Le personnage de Rusalka appartient à la mythologie slave et son histoire a été racontée par bien des auteurs à travers de nombreux récits dont les fils narratifs s’entremêlent intimement. Si le nom de Rusalka vous est étranger, celui de La Petite Sirène éveillera en vous bien souvenirs. Le célèbre conte d’Hans Christian Andersen retrace la même histoire que celle de Rusalka… A quelques exceptions près. Pas d’océan ni de petite sirène dans l’œuvre de Dvorak. Rusalka est une nymphe des eaux qui vit dans les profondeurs d’un lac. Au début de l’œuvre, elle tombe amoureuse d’un prince qui se baigne régulièrement dans les eaux du lac. Leur amour étant impossible, Rusalka demande à une sorcière de la transformer et de lui donner forme humaine en échange de sa jolie voix. Le prix à payer est lourd. Rusalka accepte de devenir muette mais une condition macabre s’ajoute au terrible enchantement. Si le prince venait à trahir son amour, les deux amants seraient damnés à jamais. Voilà le sacrifice de Rusalka, un être qui par amour change sa nature profonde et accepte de prendre tous les risques dans l’espoir de retrouver l’être aimé. Contrairement au film des studios Disney (1989), la suite du conte est aussi sombre que les profondeurs du lac. Un escalier entre deux mondes Construit à Ans, au sein des Ateliers Décor de l’Opéra Royal de Wallonie, le décor de cette nouvelle production impose par ses dimensions. Tout comme dans le livret, deux mondes s’opposent dans cette scénographie. La légèreté et la liberté des nymphes qui vivent dans les profondeurs tranchent avec le monde des hommes en surface et ses écrasantes demeures abîmées par le temps. Ces deux mondes sont reliés par un escalier monumental de 14 mètres tout en fer forgé qui occupe toute la hauteur de la cage de scène. La metteuse en scène grecque Rodula Gaitanou évoque le personnage de Rusalka, sa force et son terrible sacrifice. Rodula Gaitanou au micro de François Caudron