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Culture

Entretien avec Laurent Pelly autour de "L'Impresario de Smyrne" au Théâtre royal du Parc

Les chroniques de la Matinale

1 min

| Publié le 30/01/24

Imaginée en 1759 par Carlo Goldoni, L’Impresario de Smyrne éclaire dans un rire féroce la solidarité " indéfectible " qui lie les artistes du monde lyrique. Mensonges, trahisons et faux semblants, les coups pleuvent au moment des engagements. Après Louvain-la-Neuve et Liège, le spectacle musical de Laurent Pelly est présenté jusqu’au 17 février au Théâtre Royal du Parc. Peut-être avez-vous assisté à l’une de ses mises en scène à l’opéra ? Laurent Pelly est régulièrement invité par la Monnaie et son travail de metteur en scène, de scénographe et de costumier ne laisse personne indifférent. Au cours de la saison dernière, Laurent Pelly avait mis en scène Eugène Onéguine de Tchaïkovski à la Monnaie. Au moment d'écrire ces lignes, nous avons encore en mémoire l’image de ce plancher suspendu et de ces chanteurs qui interprètent le drame à deux pas du gouffre. Laurent Pelly, c’est un décor qui le plus souvent est imaginé dans une épure et qui oriente le regard que le public porte sur les chefs-d’œuvre qu’ils soient lyriques ou théâtraux. L’Impresario de Smyrne L’intrigue se déroule à Venise. Dans les petites rues vénitiennes, le bruit court qu’un riche impresario a débarqué et qu’il engage pour monter à Smyrne – en Turquie – le plus grand des opéras. Le rêve pour les interprètes ! Seulement, le secret s’évente rapidement. Sopranos, contraltos, ténors, castras, auteurs, poètes, agents, tous ont fait le déplacement et se bousculent sous les fenêtres de l’impresario avec l’espoir d’être embauché dans un rôle de premier plan. Dans cette comédie, Goldoni brosse le portrait d’une société qui tangue et qui se bat pour sa propre survie. Sur scène, les acteurs et les chanteurs de la production – tous vêtus de noir – évoluent sur un plancher blanc incliné qui les entrave et les déséquilibre. Au centre de ce plancher, un gigantesque cadre de scène semble s’enfoncer dans le sol et plier sous son propre poids. A travers ce décor et ces costumes, Laurent Pelly prend Goldoni au mot et imagine un univers " désaxé " qui permet à la comédie et à ses interprètes de briller… Laurent Pelly évoque la détresse des personnages de Goldoni. Laurent Pelly au micro de François Caudron