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Le rêve américain des chiens de Tchernobyl

2 min

| Publié le 25/06/18

Des aboiements et glapissements rompent le calme qui règne autour de Tchernobyl: dans la zone irradiée par le pire accident nucléaire de l'Histoire, des chiens errants se préparent à une nouvelle vie aux Etats-Unis. Il y a trente ans, le long immeuble d'où viennent ces sons servait de "centre de désinfection" pour les employés de la centrale, qui s'y changeaient après leur travail et s'y soumettaient à un traitement sanitaire. Aujourd'hui, c'est devenu un hôpital pour les chiens errants dont regorge la zone d'exclusion entourant la centrale accidentée dans un rayon de 30 kilomètres, quasi inhabitée depuis le drame survenu en 1986. Un projet d'adoption de ces animaux a été lancé par la fondation américaine Clean Cultures Fund (CFF). Son cofondateur Lucas Hixson, venu pour la première fois à Tchernobyl en 2013 en tant que spécialiste de la radiation, a été surpris du nombre de chiens dans la zone et a fini par en adopter un l'an dernier. Le nom de son chouchou est "Dva" (deux en ukrainien), référence au fait qu'il s'agit du deuxième chien de Tchernobyl à être adopté. Mais les volontaires du CFF espèrent que 200 autres connaîtront un destin similaire au cours des deux prochaines années. Le réacteur numéro 4 de la centrale soviétique de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, a explosé en avril 1986. Cet accident a contaminé, selon certaines estimations, jusqu'aux trois quarts de l'Europe, mais surtout l'Ukraine, la Russie et le Bélarus, alors républiques soviétiques.