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Le Parcours des Diables Rouges en Italie

Coupe du Monde 1990

7 min

| Publié le 21/03/18

Pour les Diables, le Mondial début par un succès face à la Corée du Sud le 12 juin à Vérone. Pendant une mi-temps, les Belges se cassent les dents sur une solide défense coréenne. Sur le banc, Jan Ceulemans fait son entrée en début de deuxième période à la place de Marc Van der Linden. Les Diables vont, à partir de ce moment, se montrer plus menaçants et vont logiquement ouvrir le score à la 53ème minute sur un splendide lob signé Marc Degryse. Dans la tribune réservée aux commentateurs, Roger Laboureur nous gratifie alors d'un "Goal Goal Goal Goal Goal..." dont il a le secret. Sa joie et celle des Belges seront encore plus grandes onze minutes plus tard lorsque Michel Dewolf décoche une frappe des 35 mètres. Le ballon va se loger dans la lucarne. Il s'agira de l'unique but de l'arrière gauche en équipe nationale mais QUEL BUT !! La Belgique est lancée et confirme cinq jours plus tard, toujours à Vérone, mais face à l'Uruguay cette fois qu'elle peut faire aussi bien si pas mieux qu'en 1986. Du talent, il n'en manque pas dans cette équipe composée de Michel Preud'homme, Eric Gerets, Stéphane Demol, Georges Grün, Michel Dewolf, Bruno Versavel, Lei Clijsters, Franky Van der Elst, Jan Ceulemans, Enzo Scifo et Marc Degryse. Lei Clijsters allume la mèche au quart d'heure (1-0) avant l'explosion de joie sur une fusée propulsée dans le but uruguayen par Enzo Scifo à la 24ème minute (2-0). Sans aucun doute un des plus beaux buts du tournoi. Peu avant le repos, Eric Gerets est exclu mais cela n'aura aucune conséquence pour des Diables qui font preuve d'une grande maturité. A la 47ème minute, Jan Ceulemans rassure tout le monde en portant la marque à 3-0. Bengoechea sauvera l'honneur de l'Uruguay (3-1). La Belgique est assurée de franchir le cap des poules. Le troisième et dernier match se dispute encore à Vérone. Face à l'Espagne, Guy Thys laisse certains joueurs au repos et aligne ainsi de jeunes joueurs comme Lorenzo Staelens ou Philippe Albert. Pascal Plovie aura même l'occasion de monter au jeu peu après la demi-heure à la place de Marc Emmers blessé. Les Diables s'inclinent 2-1 (but de Patrick Vervoort sur coup franc pour les Belges). L'Espagne a ainsi pris une petite revanche après son élimination en quarts de finale de la Coupe du Monde 1986. La chance a toutefois clairement tourné le dos à la Belgique et à Enzo Scifo qui rate ce jour-là un pénalty. On termine à la deuxième place du groupe...Le 26 juin 1990, à 21h, à Bologne, la Belgique affronte donc l'Angleterre en huitièmes de finale. Guy Thys aligne une équipe ayant fière allure avec Michel Preud'homme, Eric Gerets, Lei Clijsters, Georges Grün, Stéphane Demol, Michel Dewolf, Franky Vander Elst, Bruno Versavel, Enzo Scifo, Marc Degryse et Jan Ceulemans. En face, Bobby Robson fait, lui, confiance au onze suivant: Peter Shilton, Stuart Pearce, Des Walker, Terry Butcher, Paul Parker, Mark Wright, Chris Waddle, John Barnes, Steve McMahon, Paul Gascoigne et Gary Lineker. Le bourreau des Diables, David Platt, montera au jeu à la 71ème minute à la place de Steve McMahon. Solide défensivement et offensivement, la Belgique réalise le match presque parfait mais la réussite tourne le dos à Enzo Scifo et Jan Ceulemans qui trouvent le montant du but de Peter Shilton. Le ballon ne veut pas rentrer. L'Angleterre se sentira, elle aussi, flouée lorsque John Barnes voit, en première période, son but annulé pour hors-jeu ... très limite. Alors qu'on se dirige vers une cruelle séance de tirs au but, l'arbitre danois, Peter Mikkelsen, accorde un coup franc imaginaire aux Anglais pour une soit disant poussée fautive d'Eric Gerets sur Paul Gascoigne. Personne n'imagine à cet instant-là que cette phase arrêtée située à 30 mètres du but belge sera à ce point destructrice. Gascoigne himself se charge de botter le coup franc. Le petit ballon lobé de l'enfant terrible du football anglais arrive à David Platt, oublié par Franky Vander Elst. L'avant d'Arsenal réussit le geste parfait pour tromper Michel Preud'homme et envoyer les Diables en Enfer. Cette défaite est vécue comme une tragédie car cette génération semblait bien meilleure que celle qui avait atteint les demis en 1986 au Mexique.