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Musiq3

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Culture

La Conversation

José van Dam, itinéraire d'un grand timide

61 min

| Publié le 15/05/23

Il n'y a pas mille manières de le présenter : José van Dam, c'est le boss. Arrivé au chant par l'intermédiaire d'un professeur opiniâtre (le ténor Frédéric Anspach), le jeune bruxellois a été obligé de s'expatrier à Genève, à Paris et à Berlin avant d'être acclamé de juste droit par le public belge dans les années 80. Ces années 80 qui sont emblématiques vu que sortent deux films, le Don Giovanni de Joseph Losey (dans lequel il incarne Leporello) et Le Maître de Musique de Gérard Corbiau (dans lequel il incarne le rôle principal, celui d'un professeur de chant ombrageux et crépusculaire, qui formate les ténors en leur plongeant la tête dans un lac – méthode dont van Dam se distancie). Et, bien sûr, en 1988 la création du premier Concours Reine Elisabeth de chant dont il intègrera le juré aux côtés, notamment, d'Elisabeth Schwarzkopf. « C'est le seul concours que j'ai accepté d'intégrer, car pour moi on ne juge pas les autres artistes, on les soutient. Ici, c'est une question de loyauté vis-à-vis de Jean-Pierre de Launoit et de Gérard Mortier, qui m'ont fait promettre de soutenir le concours. » C'est sur ce parcours vertigineux que revient José van Dam, par un après-midi de mai, en public, depuis les studios de Musiq3. l'interview commence par l'exposition d'un paradoxe : José van Dam est timide. Lui qui a passé sa vie sur scènes, devant des milliers de personnes, fond comme une praline au soleil quand il est face à des inconnus.