Avec 160 millions de passagers transportés en 2022, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair domine le ciel européen. Grâce à son offre de tickets à bas prix, elle a imposé son modèle low-cost à tous ses concurrents. Pour atteindre ses objectifs, le patron, Michael O'Leary, ne lésine sur aucun moyen. Alexis Gonzales et Arthur Gillet ont mené l'enquête.

Ce programme du groupe de chaînes belges RTBF fait partie de la Collection européenne, une initiative conjointe de médias publics européens (ARD, ARTE, France Télévisions, SRG SSR, RTBF et ZDF), coordonnée par ARTE.

Miguel et Kenia font partie d’une équipe d’une cinquantaine de personnes qui, plusieurs mois par an, recherchent ou collectent des serpents. Les Canariens sont encouragés à leur apporter leur concours. Ainsi, les personnes qui voient une couleuvre sont invitées à l’attraper, si possible dans une grande bouteille en plastique pour éviter que cet animal très agile ne s’échappe. Face à cette espèce invasive, les crises de panique et la crainte de les voir pénétrer dans les maisons sont tout à fait compréhensibles. Antonio a peur des serpents, mais il est conscient des risques qu’ils présentent pour l’équilibre écologique, ce qui l’a décidé à agir. Il parcourt l’île pour parler avec la population et soutenir le travail des "chasseurs de serpents", désormais secondés par des collègues à quatre pattes. L’entraînement de chiens pour débusquer le serpent roi de Californie s’inscrit dans un plan d’actions destiné à éviter leur prolifération aux Canaries. Ce problème a des répercussions au niveau européen, car ces reptiles ont été inscrits sur la liste des espèces invasives préoccupantes de l’Union européenne. Un revers pour les éleveurs et les amateurs, à l'heure où un débat est lancé quant à savoir si l'espèce pourrait proliférer en Europe continentale comme sur l’île subtropicale de la Grande Canarie. Daniel a une affection particulière pour le serpent roi de Californie. Un temps, sa cave était pleine de ces couleuvres, avant qu’il ne décide de se séparer de la plupart des individus. Même s’il voulait reprendre des couleuvres, par exemple pour décharger un refuge, il n’en aurait pas la possibilité. Il appelle donc de ses vœux un plan d’actions pour cette espèce.

Invasion de serpents aux Canaries

ARTE Regards

Au départ, Paolo Fanciulli éloignait les chalutiers et leurs filets en jetant des blocs de béton dans la mer. Plus tard, il a eu l’idée d’utiliser des sculptures en marbre afin de donner à son projet une notoriété internationale. Car, comme Paolo le sait bien, la surpêche est un problème mondial : à l’échelle du globe, les populations de poissons ont chuté de moitié au cours des 50 dernières années.

En Italie, les chalutiers n’ont pas le droit de s’approcher à moins de trois miles nautiques des côtes ni de pêcher à moins de 50 mètres de profondeur. En effet, dans cette zone, les herbiers de posidonies constituent une nurserie pour les poissons juvéniles. Comme l’explique Letizia Marsili, biologiste de l’université de Sienne invitée avec ses étudiants sur le bateau de Paolo, il faut à tout prix protéger cet écosystème. A-t-on pour autant le droit d’immerger dans la mer des blocs de marbre de plusieurs tonnes ? Absolument pas, répond Giovanni Contardi, président de l’association La Casa dei Pesci ("La maison des poissons"). Il effectue les démarches pour obtenir les nombreuses autorisations nécessaires à l’extension du musée sous-marin de Paolo. Dans un atelier, les jeunes artistes Anna Torre et Wimar van Ommen sculptent des blocs de marbre de Carrare qui deviendront de nouvelles œuvres d’art. 

Le village de Porto Santo Stefano, haut lieu de la pêche chalutière, est situé au sud de Talamone. Depuis 60 ans, Bruno Di Meglio travaille dans ce secteur. Pour lui comme pour les vendeurs à la criée, les réglementations sont déjà bien trop strictes et trop nombreuses, et certains tentent donc de les contourner. Mais d’après Paolo Fanciulli, seule l’immersion de nouvelles sculptures pourra empêcher la destruction des fonds marins de la baie de Talamone. Parviendra-t-il à atteindre son objectif ?

Ryanair : un pirate dans les airs
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