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ARTE Regards

Des prisons sans murs, un autre modèle carcéral

sous-titré

32 min

| Publié le 21/12/23

Les peines d’emprisonnement sur le mode classique de l’incarcération dans un établissement pénitentiaire ont rarement un effet bénéfique sur les détenus. Nombreux sont ceux qui, à leur libération, ne parviennent pas à se réintégrer et finissent par récidiver. Pourtant, des expériences prometteuses montrent qu’un autre modèle de prison est possible. Près de Stuttgart, l’association Seehaus prend en charge des mineurs qui ont commis des délits. La détention n’est pas ici synonyme de privation totale de liberté et d’isolement : chaque adolescent partage le quotidien d’une famille et les journées sont bien remplies grâce aux activités sportives, ménagères et culinaires, à une formation, à des temps de repos et de lecture obligatoires, l’association espère aider ces jeunes délinquants à se reconstruire. Irmela Abrell, qui a cofondé Seehaus, a eu l’idée originale de proposer également des séances de justice restaurative. L’occasion pour ces jeunes de dialoguer avec des victimes de faits similaires à ceux qu’ils ont commis. La Finlande a instauré un modèle de prison dite "ouverte". 33 % des établissements du pays n’ont ni murs, ni barbelés, ni verrous. Contrairement à l’Allemagne où le régime ouvert précède la réinsertion, en Finlande, les détenus peuvent purger l’intégralité de leur peine en prison ouverte, car leur réhabilitation sociale est l’objectif majeur de la politique carcérale.