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ARTE Regards

Éco-activisme : un engagement radical

sous-titré

32 min

| Publié le 18/10/23

Maja Winkelmann et Henning Jeschke, militants de la première heure, pensent qu'il n'y a pas d'autre solution pour éviter l'effondrement. Leur mouvement a déjà mené plus de 1 300 actions dans toute l'Allemagne - ce qui leur vaut plus d'un millier de procédures dans la seule capitale. À 23 ans, Maja Winkelmann s'est déjà plusieurs fois littéralement scotchée sur l'asphalte, a comparu plus de vingt fois devant un tribunal et passé plus de trois semaines en prison. L'ancienne étudiante en est convaincue : d'ici quelques années, il sera trop tard pour inverser le cours du changement climatique qui détruit notre planète. Un point de non-retour qui l'amène à résister, tout comme sa soeur Lisa, 20 ans, et leurs parents. Boris Winkelmann est fier de ses filles et a même déjà participé à des actions de blocage des rues. Quant à leur mère, Claudia Böhret-Winkelmann, elle les soutient elle aussi, sans pour autant avoir le "courage" de se scotcher au sol - selon ses propres termes. Le mouvement allemand Letzte Generation est né d'une grève de la faim menée - entre autres - par Henning Jeschke, 23 ans, à l'automne 2021. Le jeune étudiant en sciences politiques fait partie du noyau dur de l'organisation. Ses camarades et lui vivent de dons, consacrant tout leur temps et leur énergie à cette résistance. Un engagement qu'ils estiment indispensable après avoir constaté que tous les autres modes d'action étaient restés sans effets. Cela ne leur fait pas plaisir, dit-il, mais ils ne voient pas d'autre moyen pour pousser les décideurs à renoncer aux énergies fossiles.