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La Première

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Cinéma

La Bébel époque - Episode 1

Le surfeur de la Nouvelle Vague

49 min

| Publié le 17/07/23

En 1960, la sortie d'"A bout de souffle" de Jean-Luc Godard est une véritable déflagration artistique. Jean-Paul Belmondo devient presque à son insu l'icône de la Nouvelle Vague, incarnation d'une nouvelle virilité, moderne et décomplexée. Il faut bien remonter aux origines pour raconter ce que Quentin Tarantino a nommé le « Belmondisme ». Même si tout a déjà été dit et écrit sur les débuts dans la vie du futur Bébel. Les amateurs de mélo devront juste passer leur chemin. Le fils du sculpteur Paul Belmondo est né dans un milieu privilégié. Personne ne lui a mis des bâtons dans les roues pour devenir comédien. Aucune vache enragée à son menu. Aucun destin maudit à combattre. Aucun anathème familial, presque une voie royale. En 1960 la sortie sur les écrans d'A bout de souffle, magistralement agencé par Jean-Luc Godard, est un choc dans le monde du cinéma*.* Belmondo, presque à son insu, devient le jeune premier idéal d'un courant cinématographique bien décidé à renverser la table, tout en multipliant les références à un certain cinéma américain avec la figure de Bogart. Il incarne alors un véritable objet de désir, une nouvelle modernité à la virilité décomplexée mais capable de second degré, le tout rehaussé d'une gouaille de Titi parisien. Cinq ans après A bout de souffle et 25 films plus tard avec Sautet, Lattuada, de Sica, Melville, de Broca et Verneuil, entre autres, Belmondo retrouve Godard pour un troisième et dernier film ensemble, Pierrot le fou, avec le tandem amoureux Anna Karina/ Jean-Paul Belmondo. Et jusqu'à la fin des années 60, Belmondo enchaîne les rôles et les films sans s'arrêter ou presque. Pas moins de six films par exemple en 1961. Dont celui de Jean-Pierre Melville, Léon Morin prêtre, preuve si besoin était que Belmondo peut tout incarner. On est alors bien loin du voyou criminel d'A bout de souffle. Mais la séduction sera toujours au programme d'une façon ou d'une autre. Produit par Laurent Delmas, réalisé par Stéphane Ronxin.