Close, de Lukas Dhont avec Eden Dambrine et Gustav de Waele.

Chaque matin à 7h30, Pascal Goffaux et François Caudron font le tour de la scène culturelle, agrémenté de reportages et de rencontres.

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L'info culturelle de 7h30

"Close" est le deuxième long métrage du réalisateur flamand Lukas Dhont. "Girl" était présenté en 2018 au "Festival de Cannes", dans la section Un certain regard. Il avait remporté la "Caméra d’Or", le prix du meilleur premier film, toutes sections confondues, et la "Queer Palm". Close a obtenu cette année le "Grand Prix" à Cannes. 

Le réalisateur avait révélé dans son premier opus le talent du comédien Victor Polster dans le rôle de la jeune adolescente, assignée homme à la naissance, qui désire devenir danseuse étoile. Il découvre cette fois deux nouveaux acteurs. Les deux jeunes garçons ont treize ans dans le scénario : Eden Dambrine (Léo), le blond, et Gustav De Waele (Rémi), son copain aux cheveux noirs. Les mères respectives sont interprétées par Léa Drucker et Emilie Dequenne. Une exceptionnelle comédienne, repérée par les frères Dardenne et marquée par son jeu ou son absence de jeu dans Rosetta.

L’histoire en quelques mots. Une amitié fusionnelle entre deux gamins. L’entrée en secondaires. Les regards et les railleries des condisciples. La pression sociale. La réaction de Léo. Il impose la distance entre Rémi et lui. Suite à l’écran.

"Close" est un film sur l’état d’enfance où la relation amicale se vit en toute innocence et sur le passage à l’adolescence qui rompt le charme et impose des modèles dans la construction identitaire. Lukas Dhont sonde l’intimité de deux êtres en abordant les thématiques de l’identité et de la masculinité. Il inverse le stéréotype. Le petit blond qui a l’air le plus fragile ou le plus angélique prend ses distances avec le garçon dont l’apparence correspond le plus au stéréotype de genre. 

Eden Dambrine est inscrit dans une école de danse, le "Royal Ballet d’Anvers". Gustav De Waele suit le cursus d’une école de théâtre à Laeken depuis deux ans. Les deux jeunes comédiens semblent oublier la caméra pour être pleinement dans leurs gestes et leurs regards, dans leurs mots et leurs paroles. Simplement être. Magistralement être.

Eden Dambrine et Gustav De Waele au micro de Pascal Goffaux.

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