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Culture

L’Hôtel van Eetvelde, bureau restauré

Le bureau d'apparat dessiné par Horta

4 min

| Publié le 21/05/23

L’Hôtel van Eetvelde (1895-1901) est un chef-d’oeuvre de Victor Horta, inscrit au "Patrimoine Mondial de l’Unesco" (avec l’Hôtel Tassel, l’Hôtel Solvay et la maison personnel et atelier de Victor Horta). Edmond van Eetvelde est un client atypique de l’architecte. Il n’appartient pas à la bourgeoisie industrielle. Le fonctionnaire de haut rang est un proche conseiller de Léopold II, nommé en 1885 au poste d’administrateur général des Affaires étrangères de l’Etat indépendant du Congo. En 1897, impliqué dans la politique d’exploitation des ressources de la colonie, il supervise l’exposition coloniale de Tervueren. L’audace d’un architecte En 1895, Edmond van Eetvelde commande à Victor Horta la construction d’un hôtel de maître érigé en trois phases. Le bâtiment central s’élève au n°4 de l’avenue Palmerston, flanqué ensuite d’une extension à l’ouest au n° 2 et d’une travée supplémentaire à l’est. Réalisation audacieuse, la partie centrale dispose d’une façade qui rend apparente la structure métallique et ne révèle pas le plan intérieur de la demeure et la distribution des espaces. Un escalier construit en spirale conduit au premier étage où un jardin d’hiver est aménagé au cœur de l’édifice sous une coupole et une verrière diffusant une lumière zénithale. Le salon et la salle à manger sont disposés en rayon autour du jardin d’hiver. Le bureau d’Edmond van Eetvelde, aujourd'hui restauré, installé au n° 2 communiquait naguère avec ce point central, mais l’accès a été muré. Les bois précieux proviennent d’Afrique … L’édifice en pleine lumière La verrière a été restaurée par l’atelier gantois Mestdagh, sous la supervision de l’architecte Barbara Van der Wee. L’atelier est dirigée par la maître-verrière Katrien Mestdagh. Le bâtiment principal est la propriété de la Fédération de l’Industrie du gaz. La maison sise au n° 2 acquise par la Région bruxelloise accueille le « LAB.AN ». Le laboratoire Art nouveau présente une exposition didactique brossant la personnalité du premier propriétaire du lieu et rappelant les liens entre l’Art nouveau et la colonisation. Dans l’ancien garage, une vidéo reconstitue virtuellement l’Hôtel Aubecq dont seule la façade en pièces détachées subsiste. La FIG et la Région bruxelloise ouvrent l’Hôtel van Eetveld les samedi, dimanche et lundi durant au moins une année. Les joyaux de l’Art nouveau à Bruxelles seront bientôt illuminés la nuit. Barbara Van der Wee, architecte, au micro de Pascal Goffaux.