Au cœur de Manhattan, un matin de 1996. Depuis sa tour de verre, Michael Patti semble songeur. De la fenêtre de son bureau prestigieux, il regarde New-York s’animer. Quelques étages plus bas, les feux passent au vert, les taxis jaunes démarrent à la queue, des passants pressent le pas; chacun court vers son destin. Michael quitte son bureau, traverse le paysager, et salue d’un sourire les plus matinaux. Son allure semble débonnaire mais, en réalité, il est tendu. Comme chaque fois que son client principal débarque au bureau. Il a beau se raisonner, à chaque nouvelle campagne, il vit sous tension. Pourtant, cela fait des années que l’agence collabore avec le géant Pepsi. Il devrait être rodé. C’est un travail exigeant. Certes. Il faut répondre aux rêves ambitieux du client, mais il sait qu’il peut s’appuyer sur ses années d’expérience. Ce matin de 1996, Michael tente de garder son calme. Il est 10h15 et c’est l’heure H de notre histoire.

Nous sommes le 24 novembre 1971, à Portland, dans l’Oregon. Le temps est nuageux et froid, la saison est rude dans ce coin des Etats-Unis. A l’aéroport, un homme plutôt élégant, achète un billet de dernière minute, direction Seattle. Un vol d’une petite demi-heure. A peine embarqué, il signale à l’hôtesse que, dans sa mallette, il y a une bombe. Il n’en fera pas usage si et seulement si on lui apporte 200.000 dollars et quatre parachutes. On obtempère, puis on redécolle. Et là, l’improbable se produit: le pirate de l’air endosse son parachute, ouvre la porte arrière de l’appareil et disparaît dans la nuit, avec son butin. Il est 20h10. 20h10, quelque part au-dessus du lac Merwin, dans l’Etat de Washington, un homme disparaît à jamais, son butin sous le bras. 20h10, c’est l’Heure H de mon histoire.

D.B. Cooper, le pirate de l’air mystère

L'Heure H

Nous sommes le 14 février 1981. Il est à peu près 15 h lorsqu’un paquebot arrive dans le port de la ville d’Ostende. À son bord, un homme regarde avec curiosité et attention le littoral qui se met à apparaître devant lui. En ce milieu d’hiver maussade, le ciel et les barres d’immeubles du long de la « Reine des plages » se confondent. Et si cet homme a l’air si songeur, c’est qu’il est assez tourmenté. Il quitte une vie de paillettes outre Atlantique. Vie dont le revers de la médaille l’a mené à une dépression tenace, le tout saupoudré de problèmes d'argent et d’addiction. Cet homme, ce n’est autre que Marvin Gaye, le chanteur américain à la renommée internationale, surnommé le « Prince de la soul ». Mais qu’est-ce qui a bien pu amener l’un des chanteurs américains les plus célèbres de sa génération à venir trouver refuge dans cette ville côtière de la mer du Nord ? Seulement trois ans avant de connaître une mort tragique, retour sur l’escapade belge méconnue de Marvin Gaye, les raisons qui l’y ont poussé et le terrible destin qui l’attend. Il est 15h : c’est l’heure H de mon histoire.

L'Heure H
La guerre des Colas : Leonard vs Pepsi

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