#Investigation

Airbnb - Vivre pour l'autre

Airbnb : plus de toit pour toi, une enquête de Mélanie Nunes et Xavier Puypéroux Avec quelque 90 millions de touristes par an, la France est le pays le plus visité au monde. C'est aussi la destination étrangère préférée des Belges. Pour y trouver un hébergement ailleurs qu'à l'hôtel ou au camping, les plateformes de meublés touristiques sont devenues un réflexe. Rien que dans l'Hexagone, le leader mondial Airbnb propose 850.000 annonces de location. C'est deux voire, à certains endroits, trois fois plus qu'il y a quelques années. Pour un meilleur rendement, beaucoup de propriétaires préfèrent désormais louer leur bien pour une ou plusieurs nuits via Airbnb et certains n'hésitent pas, en toute illégalité, à chasser leur locataire pour loger des touristes. Des investisseurs achètent toutes les surfaces disponibles pour les transformer en locations saisonnières, tripler leurs rentrées financières et bénéficier de réductions fiscales sans commune mesure. Face à ces constats, des villes comme Paris, Marseille ou Saint-Malo organisent aujourd'hui la riposte pour lutter contre les méthodes très offensives de Airbnb. Vivre pour l'autre, un reportage réalisé par Audrey Cador, Loriana Candela, Hugo Derycke, Doriane Heylighen, Alisée Pichon, Rémy Rucquoi Plus d'un million de Belges s'occupent au jour le jour d'un enfant, un conjoint, un parent ou un voisin en situation de dépendance. Ces aidants-proches donnent de leur temps car il n'y a souvent pas d'autre solution adaptée ou financièrement accessible. Ce reportage propose le portrait croisé de quatre d'entre eux, filmés dans leur intimité par des étudiants en dernière année de journalisme. Un documentaire rempli d'humanité qui rend compte du quotidien souvent lourd de ces personnes qui donnent tout leur temps et toute leur énergie à leur proche en perte d'autonomie. Elles n'ont cependant ni réel statut, ni reconnaissance et aucune mesure efficace ne vient alléger leur quotidien déjà très difficile. Ce manque de considération accentue encore davantage le sentiment d'invisibilité des aidants-proches.