Contrats fictifs et pots-de-vin : les dessous du système frauduleux de Dejan VeljkovicFootball Gate
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| Publié le 30/09/21
Tout commence dans une petite banque à Genk. La CETIF (Cellule du traitement des informations financières) y décèle 27 comptes, tous détenus par les proches d’une seule et même personne : Dejan Veljkovic. "C’est un dossier financier très complexe avec des ramifications internationales. Quand on fait usage de plusieurs sociétés pour masquer l’origine ou le trajet de l’argent, c’est difficile d’y voir clair" explique Eric Bisschop, le procureur fédéral adjoint. Inculpé dans l’affaire du Footgate, le Serbe plaide coupable. Il devient ainsi le premier "repenti" de l’histoire de la justice belge. Cette nouvelle loi, fraîchement adoptée du système judiciaire italien en 2018, permet à un accusé de voir sa peine allégée en échange d’informations pouvant mener à l’arrestation d’éventuels complices. S'il ne dit pas tout ou qu'il ment, il risque 5 ans de prison et 80.000 euros d'amende. "On a accepté de travailler avec un repenti parce que c’était une occasion unique d’avoir une vue de l’intérieur. C’est toujours difficile de démontrer et objectiver quelque chose. Mais si on a quelqu’un qui se trouve au milieu… du milieu, ça devient intéressant" explique Eric Bisschop, le procureur fédéral adjoint.