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Malala est de retour au Pakistan

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| Publié le 29/03/18

"Elle est un symbole de courage pour tous les Pakistanais et nous nous réjouissons de sa visite. Elle aurait dû revenir bien plus tôt", a jugé de son côté Ahmad Shah, un ami du père de la jeune femme et habitant de Swat. "Chers Pakistanais, Malala n'est pas votre ennemie. Vos ennemis sont les monstres qui lui ont tiré dessus à bout portant sur le chemin de l'école", a plaidé une internaute, Shahira Lashari, sur Twitter. "Elle est revenue. Certains pensaient que cela n'arriverait jamais. Certains ne voulaient pas que cela arrive. Mais c'est arrivé. Un grand moment pour le Pakistan", a commenté de son côté l'analyste Michael Kugelman, spécialiste de la région au Wilson Center à Washington. C'est dans des circonstances dramatiques, en ambulance et entre la vie et la mort que Malala avait dû quitter son pays en 2012, grièvement blessée dans une tentative d'assassinat par des talibans pakistanais alors qu'elle rentrait de l'école. Elle n'avait plus foulé le sol pakistanais depuis lors, tout en exprimant le souhait de revenir. "C'est dur de ne pas voir sa maison, sa famille et ses amis pendant plus de cinq ans", avait-elle déclaré en janvier à Davos. Soignée en Angleterre, où elle vit, elle est devenue une icône du droit des filles à l'éducation. C'est à ce titre qu'elle s'est vue décerner le Prix Nobel de la paix en 2014, conjointement avec l'Indien Kailash Satyarthi. Après avoir vécu avec sa famille à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, elle poursuit aujourd'hui des études à Oxford. Malala avait commencé son combat en 2007 lorsque les talibans imposaient leur loi sanglante dans sa vallée de Swat (nord-ouest), autrefois paisible région touristique des contreforts de l'Himalaya. Du haut de ses 11 ans, cette fillette très influencée par son père, directeur d'école, mais dont la mère est illettrée, alimentait un blog sur le site de la BBC en ourdou, la langue nationale du Pakistan. Sous le pseudonyme de Gul Makai, elle y décrivait le climat de peur régnant dans sa vallée. Le 9 octobre 2012, des djihadistes du TTP (talibans pakistanais) avaient fait irruption dans le bus scolaire de Malala à la sortie des classes. L'un d'eux avait demandé qui elle était avant de lui tirer une balle dans la tête.