Hep taxi !

Roméo Elvis

En deux ans seulement et quatre albums, Roméo Elvis cartonne tous azimuts sur le net comme dans les festivals. Jérôme Colin a rencontré ce phénomène promis à un bel avenir. Depuis Benny B et leur hit " Mais vous êtes fous ? " sorti en 1989, la Belgique n'avait pas connu de figure rap majeure. Roméo Elvis l'incarne aujourd'hui avec panache, épaulé par son acolyte Le Motel, producteur de génie et orfèvre du son sans qui la carrière du fils de la comédienne Laurence Bibot et du chanteur Marka, frère unique de la chanteuse Angèle, aurait pris une toute autre tournure. A bord du taxi, Roméo Elvis nous entraîne dans les faubourgs huppés de Bruxelles, à Linkebeek, haut lieu de son enfance. L'occasion d'évoquer son illustre famille qui l'encombrait sérieusement à ses débuts et qui a pourtant nourri musicalement cet ado au parcours scolaire pour le moins chahuté. D'écriture, il sera question mais aussi de cohésion de groupe et d'influences musicales car si notre invité cartonne aujourd'hui sous son propre nom, il continue à entretenir des liens étroits avec la clique de ses débuts, L'Or du commun, tout en collaborant ponctuellement avec ses homologues rappeurs Ulysse, Caballero ou encore JeanJass pour ne citer qu'eux. L'auteur du manifeste rap Bruxelles arrive et de la trilogie discographique Morale, Morale 2 et Morale de Luxe, co-signée avec Le Motel alias Fabian Leclercq, se dévoile sans fard affichant ses coups de cœur, ses petites manies et bien d'autres indices nous permettant de brosser un portait étoffé de ce phénomène avec lequel il faudra désormais compter.