Le réalisateur Fabrice Du Welz s'invite à bord du taxi. Ce spécialiste du cinéma de genre s'est fait connaître en 2004 avec Calvaire, son premier long métrage sélectionné à Cannes et Prix du Jury au Festival Fantastique de Gérardmer. Suivront Vinyan tourné en Thaïlande avec un casting international mais aussi Alléluia, second volet de sa trilogie ardennaise qui se referme avec Adoration, son tout nouveau film. Un parcours dédié au 7ème art, à l'amour fou et à la violence dont il nous parlera avec toute la passion qui le caractérise. Cet amateur de films d'horreur ne sera pas venu pour rien. Il se pourrait bien qu'il croise en chemin quelques monstres lui rappelant ses héros de jeunesse. Et ça, ce n'est pas du cinéma !

Elle n'a que 22 ans, mais Camélia Jordana n'arrête pas d'étonner. Son deuxième album, Dans ma peau , une vraie réussite musicale, est aussi d'une grande maturité. Sa voix est toujours exceptionnelle. La jeune chanteuse française se trace une belle route, avec beaucoup de personnalité et d'aplomb. Elle fait un petit tour avec Jérôme Colin dans « sa » ville, puisque c'est à Bruxelles qu'elle habite maintenant, mais en payant ses impôts en France, bien sûr. Le 2 juin 2009, la France s'arrête de respirer. Celle que l'on surnommait déjà « la Amy Whinehouse française » n'ira pas plus loin que la demi-finale de la Nouvelle Star. Mais ce fut un mal pour un bien car Sony musique la contacte de soir même pour lui proposer un contrat et un album auquel elle s'attelle tout de suite. On l'entoure d'auteurs-compositeurs très « chanson française », dont Mathieu Boogaerts, L, Doriand et Séverin. La jeune téméraire s'approprie même les services de BabX qui n'était pas prévu au programme. C'est le coup de foudre artistique et la petite équipe deviendra sa deuxième famille, son premier cercle d'amis, comme elle dit. Enfant, Camélia Jordana regorgeait déjà d'énergie. Elle a grandi dans une belle maison « avec piscine et super terrasse » dans le Var, pas très loin de Hyères. Dans le vague espoir de canaliser son dynamisme, ses parents l'inscrivent à une chorale, lui font faire du théâtre, du piano (dont quatre années au conservatoire) et une multitude de sports. Sa mère, Zélihka fait du chant lyrique dans ses loisirs et sensibilise ses filles à la musique classique. Avec ses copains, Camélia Jordana se gave d'un autre genre de musique: Herman Düne, Lily Allen, Kate Nash, etc. Après le succès de son premier album éponyme qui s'est vendu à 150.000 exemplaires, la jeune chanteuse a multiplié les expériences, les voyages et les découvertes musicales durant quatre années. D'emblée, elle avait annoncé que le cinéma l'intéressait tout autant que la musique et elle s'est lancée. D'abord avec La stratégie de la poussette, de Cément Michel, ensuite avec Bird People, de Pascale Ferrant, Je suis à vous tout de suite, et d'autres encore. Dans quelques téléfilms, elle n'hésite pas à aborder des thèmes sociaux difficiles comme l'homosexualité féminine en communauté maghrébine ou la précarité. Dans un documentaire, elle s'engage contre l'homophobie. Elle tâte aussi un peu de chant lyrique dans une interprétation très moderne de Puccini, Mini, scènes de la vie bohème. Mais surtout, elle travaille à son deuxième album, Dans ma peau, dont elle écrit une grande partie des chansons et où elle place deux hommages à Brigitte Fontaine qu'elle adore. Ce qu'elle aimerait encore faire ? Écrire un roman, réaliser un film, être maman très jeune. Ça bouillonne chez Camélia Jordana qui pense déjà, aussi, à son troisième album.

Camélia Jordana

Hep taxi !

Tiré à quatre épingles, classique et chic, Frédéric Mitterrand s'engouffre dans le taxi de Jérôme Colin manifestement de très bonne humeur. La première chose qui frappe et qui étonne, c'est son humour. Ensuite, il y a la franchise et la gentillesse, et même une certaine douceur en contradiction avec l'homme que l'on imaginait être une personne de pouvoir. Certains le disent très charmeur... Une connivence s'installe tout de suite entre Jérôme Colin et l'ancien ministre. Ses deux idoles ? Le marsupilami et Rantanplan, deux personnages sans malice, héros positifs et drôles, incapables de faire du mal. Le ton est donné, Frédéric Mitterrand est donc beaucoup de choses, écrivain, homme de télévision, acteur, réalisateur et cinéphile passionné, mais certainement pas un ministre comme les autres. Son passage sous les arches du Cinquantenaire, qu'il trouve « très Autriche-Hongrie », l'enchante. Il aime Bruxelles et semble bien connaître la ville, ainsi que la Belgique et l'histoire de sa monarchie. Forcément, on se souvient de ses sagas historiques télévisées des années 80 où il exprimait autant son attirance pour le glamour et le romanesque que pour l'histoire. Mais son aventure dans les médias et le 7ème art a commencé bien plus tôt. Dans les années 60, à l'âge de 13 ans, il avait fait ses débuts au cinéma comme acteur aux côtés de Bourvil et de Michèle Morgan dans Fortunat. Plus tard, il a continué à tourner avec des réalisateurs comme Pierre Grimblat, Benoît Jacquot, et Pierre Zucca. Il a aussi ouvert des salles de cinéma Art et Essai à Paris où il programmait des cinéastes comme Pasolini, Duras, Bergman et Ozu. Côté politique, c'est plus complexe. Mitterrandiste par solidarité familiale un moment, il se passionne pour Charles De Gaulle, il adhère en 1993 au Mouvement des radicaux de gauche (MRG) à la suite de Bernard Tapie avant de soutenir Chirac en 1995 et d'accepter en 2009 le poste de ministre de la culture dans un gouvernement de droite. Pendant l'interview, Frédéric Mitterrand s'arrête un instant et considère l'équipe de Hep taxi ! L'un est « charmant », l'autre « beau gosse ». On ne chasse pas le naturel si facilement. « Être un peu flirt, c'est sympa (...) La liberté officielle de notre société s'accompagne d'un puritanisme terrifiant ». C'est la raison pour laquelle sans doute l'enfance a été une blessure. Brisé par une gouvernante qui le bat, le jeune Frédéric Mitterrand découvre ensuite son attirance pour les autres garçons et la solitude, la culpabilité liées aux histoires d'amour décalées, impossibles et malheureuses. En 2005, dans La mauvaise vie, Frédéric Mitterrand publie le récit de ses expériences amoureuses qui finissent par le conduire à des relations tarifées. Toute cette vie a été mise de côté le temps de son mandat de ministre de la culture et il s'amuse aujourd'hui devant La récréation, un ouvrage de 700 pages qui raconte une autre comédie humaine, celle qui a gravité pendant deux ans autour de son ministère.

Hep taxi !
Fabrice du Welz

Casting et équipe

Producteur

Réalisateur

Autre

Journaliste

Journaliste

Producteur

Réalisateur

Tag(s)

Hep taxi !Fabrice du Welz

Casting et équipe

Producteur

Réalisateur

Autre

Journaliste

Journaliste

Producteur

Réalisateur

Tag(s)

Hep taxi !
Fabrice du Welz