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Hep taxi !

Benoît Poelvoorde

29 min

| Publié le 08/02/21

Il a déboulé en 1992 sans prévenir dans le cinéma belge, avec ses deux amis Rémy Belvaux et André Bonzel. Leur film, le cultissime "C'est arrivé près de chez vous", a changé la donne. La Belgitude a gagné ses lettres de noblesse et elle est devenue un style cinématographique. Ensuite, Benoît Poelvoorde a retrouvé le chemin du cinéma en passant par le petit écran avec les sketches des Carnets de Monsieur Manatane. Dès qu'il commence au cinéma, avec "Les randonneurs", "Les convoyeurs attendent" et "Le vélo de Ghislain Lambert", c'est le succès. Sans doute trop rapide, difficile à digérer. Tout ça n'était pas prévu. Benoît Poelvoorde se destinait au dessin et à la caricature. Lecteur compulsif depuis l'adolescence, il aimait aussi jouer au théâtre, mais il n'avait pas programmé une vie de star de cinéma. Avec "Le boulet", sa première grosse production, son prix Jean Gabin en 2002, puis l'explosion de "Podium" et une première nomination au César du Meilleur Acteur , les choses s'accélèrent encore. Impossible de faire marche arrière. Lorsqu'on lui propose de faire partie du Jury présidé par Quentin Tarantino à Cannes en 2004, il croit qu'on lui fait une blague. Benoît Poelvoorde a envie d'explorer d'autres registres que l'humour cynique, grinçant, poignant ou tout simplement hilarant qu'il a pratiqué jusque là. Il entreprend différents types de films où il peut élargir son jeu vers de l'émotion et plus de gravité, comme dans "Entre ses mains", "Selon Charlie" ou "Cowboy". Mais après le spectaculaire "Astérix aux jeux olympiques", où il revient à un humour plus gaulois, il veut souffler. Il honore ses derniers engagements prévus de longue date, comme l'étonnant "Mammuth", "Coco avant Channel" ou le très joli film de Jean-Pierre Améris, "Les émotifs anonymes". Il tourne également une très belle scène dans "Kill me please", du belge Olias Barco et s'offre une grosse part de rire dans le dernier film de Dany Boon, "Rien à déclarer". Puis, c'est promis. Il fera comme il l'a dit: il lèvera le pied quelques temps.