L’Italie de retour au charbonnage du Bois-du-Luc près de La Louvière comme autrefois

Hainaut Matin

Ce week-end de Pâques, un vent d’Italie soufflera sur Bois-du-Luc, près de La Louvière, là où jadis des mineurs italiens sont venus extraire le charbon. Avec eux, le site s’est développé. Grâce à eux, le charbon était extrait pour nous chauffer. Ils y ont laissé maints souvenirs et de multiples images laissant leur empreinte dans un site singulier du Hainaut, classé au patrimoine de l’Unesco depuis 2012. Impossible d’oublier ces hommes et ces femmes qui ont fait vivre les lieux et qui ont partagé leur quotidien, leurs histoires, leurs recettes et leurs traditions. Dans la région, la communauté italienne est importante. Deux jours dédiés à l’Italie En collaboration avec l’UMONS, le Musée de la Mine et du Développement Durable dédie le week-end de Pâques à l’Italie. Au programme, une visite guidée en français et en italien, abordant la question de l’immigration, une pièce de théâtre " Dans la cuisine " explorant le rapport aux racines et enfin le concert du quartet "Unorthodox" où flûte, clarinette, basson et violoncelle convergent pour créer une fusion envoûtante qui transcende les frontières de la musique classique. Bois-du-Luc Près de La Louvière, Bois-du-Luc est un haut lieu de l’histoire pour la région. Des maisons ouvrières, un kiosque, une église, des charbonnages, des ateliers de surface, des écoles, l’hospice et l’hôpital (seul le lavoir n’existe plus). Nul ne lui connaît d’égal en Europe ! Il y a plus de 70 ans, les Italiens débarquaient dans le charbonnage, l’un des plus importants de Wallonie au 20e. Le site minier a été préservé dans son intégralité. C’est en 1685 que commence l’exploitation industrielle du charbon sur le site, 4 siècles après l’extraction artisanale de houille par les moines de l’Abbaye de Bonne-Espérance. Dans la cité près de la mine, les ouvriers et leur famille logeaient dans de petites maisons de rangées. Pour garder les troupes au travail et limiter le repos à un jour par semaine, les patrons avaient aussi fait construire un kiosque pour les loisirs et des petites boutiques pour les courses usuelles. Près de 3000 ouvriers battaient la roche sous terre pour extraire le charbon. Dans les ateliers adjacents à la mine, l’odeur tenace de la graisse rappelle que dans les années 70, les machines étaient encore en fonction. Tout est encore en place, comme si le travail s’était momentanément arrêté. Seul, le bruit manque au décor ! Les ateliers de surface permettaient au charbonnage de fonctionner en presque totale autarcie ; les sous-traitants étaient peu nombreux. Infos pratiques Heures d’ouverture : En saison (1/4 au 30/9) : du mardi au vendredi entre 10h et 17h et le week-end entre 10h et 18h Hors saison : du mardi au vendredi entre 10h et 17h