La peur de la mort est quelque chose de moderneEntrez sans frapper
Entrez sans frapper
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| Publié le 10/01/18
Le 10 janvier 2016, on apprenait la mort de David Bowie. On en parle avec Daniel Salvatore Schiffer, professeur de philosophie de l'art à l'École Supérieure de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Liège, qui publie "Traité de la mort sublime. L'art de mourir, de Socrate à David Bowie" (Alma Éditeur). Frappé par l'album testamentaire Blackstar (2016) de David Bowie, Daniel Salvatore Schiffer retrouve chez le rockeur glamourous le traitement superbe et artistique de la mort qui hante sa propre réflexion. On parlait jadis d'une « belle mort », acceptée, cadrée, respectant les règles. De Socrate jusqu'à David Bowie - en passant par Épicure, Montaigne, Kant, Goethe, Byron, Chateaubriand, Baudelaire, Oscar Wilde, Nietzsche, Heidegger, Genet, Mishima, Marguerite Yourcenar, etc. - il invite le lecteur à méditer autrement sur l'art de mourir. À la manière des dandys. Le philosophe célèbre de manière paradoxale et réjouissante un dandysme métaphysique. Son manifeste, nourri d'exemples, est aussi une anthologie, riche en découvertes. Outre son parcours parmi les maîtres de la philosophie et de la littérature, on appréciera son heureuse incursion dans le domaine de l'art moderne et contemporain, à travers, notamment, Andy Warhol, Luchino Visconti, Leonard Cohen, Serge Gainsbourg, Bashung, Barbara...