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La Première

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Culture

Entrez sans frapper 07/06/2022

Juicy/Stefano Dionisi/Josef Schovanec/Gorian Delpâture

45 min

| Publié le 07/06/22

|Disponible jusqu'au 06/06/2023

La chronique de Josef Schovanec : Le Petit Nicolas. L’acteur italien Stefano Dionisi pour son récit autobiographique "Jeudi, le jour du barbier" (Accro éditions). En proie à une violente crise psychotique, un acteur célèbre abandonne un tournage à gros budget pour fuir à travers champs dans la nuit de l'Estrémadure espagnole. On le retrouve à l’aube dans un hameau abandonné, perché sur le toit d'une maison. Ainsi débute l’odyssée de Stefano Dionisi dans l’enfer de la folie. Jeune, beau, intelligent, aimé de tous et de toutes, l’étoile montante du cinéma italien se retrouve, du jour au lendemain, enfermé de force dans un établissement psychiatrique. Dans le rôle du personnel soignant : le Prof, avec son maudit sourire, et ses assistants Dévoreur et Talon Aiguille. Dans le rôle des patients : le Furieux, Jean le Baptiste, le Comte, le Pilote, le Taulard et la mystérieuse Margareth – autant de protagonistes hauts en couleur et profondément humains, soignés par psychotropes, psychothérapie, électrochocs et thérapie de groupe. Sans oublier Tchouf-tchouf, figé jour après jour devant une fenêtre hermétiquement close dans l’attente anxieuse d’un train qui est toujours en retard. Le duo bruxellois Juicy pour leur premier album "Mobile", sorti en mars dernier. Elles seront en concert le 16/07 au Dour Festival, le 21/07 au Kingdom Festival à Genappe, le 22/07 aux Francofolies de Spa et le 08/09 au Reflektor à Liège. Le coup de cœur de Gorian Delpâture : « Il est 15h30 et nous sommes toujours vivants » d’Evguenia Belorusets (Christian Bourgois). Dès le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, l’écrivaine et photographe Evgenia Belorusets a entrepris de tenir un journal, dans lequel elle raconte le quotidien des habitants de Kiev : le sifflement des bombes, le silence des rues dévastées, la sidération, l’effroi, l’incertitude. Mais la vie, aussi, qui continue vaille que vaille à travers les gestes les plus anodins – échanger quelques mots avec un voisin, s’asseoir un moment sur un banc dans un parc, attraper au vol le miracle d’un sourire, d’un rayon de soleil, d’une minute de répit. Avec ce document exceptionnel, dans lequel dialoguent textes et photographies, Evgenia Belorusets fait acte de résistance à sa manière intime, tentant, par les seules armes de l’art et de la littérature, de nous faire prendre la mesure exacte, à hauteur d’humanité, du drame qui se joue aujourd’hui à nos portes.