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Culture

Entretien avec la metteure en scène Sarah Schinasi autour de I Lombardi de Verdi

L'info culturelle

1 min

| Publié le 17/05/23

Cinq lettres et tout est dit ! Verdi est à l’affiche de l’Opéra Royal de Wallonie. Œuvre de jeunesse, opéra particulièrement exigeant pour les chœurs, « I Lombardi alla Prima Crociata » retrace le destin d’hommes et de femmes emportés par le mouvement meurtrier des guerres de religion. Représentations du 19 au 27 mai à l’Opéra Royal de Wallonie à Liège. La nouvelle production de l’Opéra Royal de Wallonie nous invite à remonter le temps jusqu’au 11e siècle, à l’époque des grandes croisades. Le livret – imaginé par le poète et librettiste italien Temistocle Solera – se déploie sur plusieurs années, voyage entre Milan et Jérusalem et tire de nombreux fils narratifs. Verdi porte à la scène l’histoire d’un amour impossible entre deux jeunes gens issus de camps adverses (Giselda et Oronte). Il met également en musique la réconciliation de deux frères ennemis sur fond de sentiment patriotique. Amour, colère vengeresse, trahison, perte de sens et repentir ; les tourments de l’âme humaine naissent et grandissent dans la partition d’un très jeune compositeur qui à 29 ans, avait déjà conquis les foules un an plus tôt avec son célèbre Nabucco. Créé en 1843 à Milan, I Lombardi alla Prima Crociata - « Les Lombards à la Première Croisade » est le quatrième opéra de Giuseppe Verdi. L’œuvre n’avait encore jamais été présentée à l’Opéra Royal de Wallonie à Liège. Sarah Schinasi : épure et minimalisme A la tête de cette nouvelle production, le chef d’orchestre israélien Daniel Oren dirige les répétitions d’une main ferme et experte. Œuvre particulièrement exigeante pour les chœurs I Lombardi alla Prima Crociata constitue un défi pour les metteurs en scène. La nouvelle production de l’Opéra Royal de Wallonie compte 38 tableaux dont 12 scènes de chœur. A la mise en scène, Sarah Schinasi opte pour une approche minimaliste. Si les costumes renvoient à l’époque du livret, le décor s’inscrit dans l’épure. Sarah Schinasi place les personnages de l’œuvre au cœur d’une boîte blanche à géométrie variable. Au premier abord, la mise en scène peut sembler étonnamment statique, elle permet toutefois à la production de se concentrer sur l’équilibre des voix et sur la balance complexe entre l’orchestre, les solistes et le chœur. En outre, l’univers aseptisé du décor, cet espace modulable et constamment en mouvement, offre la possibilité aux chanteurs d’anticiper les déplacements et de voyager avec aisance d’une scène à l’autre. (c)ORW-Liege_J Berger