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"Enig Marcheur" Russell Hoban

Chronique de Gorian Delpâture

3 min

| Publié le 10/10/21

"Enig Marcheur" Russell Hoban Ed. Monsieur Toussaint Louverture Si vous êtes amateurs de romans post apocalyptiques et de livres peu ordinaires, ce livre est pour vous. En 1980, Russel Hoban publie cet étrange roman « Enig Marcheur ». Un livre inspiré par une peinture authentique, « La légende de Saint Eustache » que Hoban a pu voir dans la cathédrale de Canterbury. C’est un roman qui se passe dans un futur lointain, dans le sud-est de l’Angleterre, 2347 ans après une catastrophe globale sur la planète : Le Grand Boum. L’humanité n’a pas disparu mais a presque tout oublié de son passé. Même si on sait encore qu’il y avait de l’énergie, des vaisseaux dans les airs et des images dans le vent. Les gens vivent dans des fermes, des fosses ou derrière des barrières, sous la pluie et dans la boue. Dans un monde traversé par des meutes de chiens dangereux, un monde où on trouve des vestiges de machines inconnues et où des marionnettistes itinérants proposent des spectacles de marionnettes qui tentent de raconter l’histoire du monde et d’un certain Eusa.  Et ce monde nous est décrit par un jeune garçon de 12 ans, Enig Marcheur. L’intérêt du roman, c’est que c’est Enig lui-même qui nous raconte son histoire. Mais plus de 2000 ans après « Le Grand Boum », la langue a changé. On ne sait plus écrire. Et Russell Hoban a eu une idée de génie, il a inventé une nouvelle langue, le « parlénigm », rédigée en phonétique. Tout le livre est écrit comme ça. Un travail remarquable sur la langue anglaise de Russell Hoban et un travail remarquable de traduction de Nicolas Richard.