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En plein essor à Bruxelles, l'agriculture urbaine cherche son modèle économique

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| Publié le 20/06/18

En plein centre-ville de Bruxelles s'étend un océan de verdure sur les toits, des potagers de laitues, tomates et autres légumes à deux pas du Palais de justice. C'est le signe d'une pratique qui fait de plus en plus d'adeptes en Belgique comme ailleurs: l'agriculture urbaine. Marchés bio, coopératives de producteurs, plateforme en ligne, vente au panier... Les initiatives se multiplient dans le "circuit court" alimentaire à Bruxelles. Mais ce secteur naissant dans la capitale belge peine encore à attirer les consommateurs, faute d'un modèle économique suffisament abouti. "On est au tout début d'une dynamique, c'est une filière qui doit encore se professionnaliser", reconnaît Nathalie Guilmin, porte-parole de Bruxelles Environnement, la cellule environnementale de la Région Bruxelles-Capitale. Bruxelles compte aujourd'hui des centaines de lieux de production en tous genres, potagers collectifs, fermes high-tech, exploitations communautaires. Et les points de vente éclosent dans la capitale -- Bruxelles Environnement a recensé 37 commerces et 45 restaurants. Mais il reste à développer la logistique et une véritable filière de distribution. La difficulté est de faire travailler les acteurs "ensemble avec des volumes suffisants", observe Mme Guilmin. L'agriculture urbaine est loin d'être une tendance belge: des initiatives fleurissent depuis des années à travers le monde, où des centaines de toits, de Séoul à New York en passant par Paris, regorgent de jardins perchés, de ruches, de potagers. Même ceux de gratte-ciel. Au sol, des terrains vagues et des parkings sont aussi devenus jardins, poulaillers ou vergers, aux Etats-Unis notamment. Dans de nombreuses grandes villes, le maraîchage urbain a ainsi la cote. Paris s'est fixé comme objectif de végétaliser 100 hectares d'ici 2020 dont un tiers consacré à l'agriculture urbaine.