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Désespérément à la recherche d'amis

La chronique surprise : Camille de Rijk

2 min

| Publié le 24/10/20

La chronique surprise : Camille DE RIJK, avec MES AMIS, d’Emmanuel BOVE, éd Flammarion Mes Amis, le plus beau titre du monde, une histoire parmi tant d’autres sur la solitude des villes. De son véritable patronyme, Bobovnikoff, Emmanuel Bove (1898-1945) est né et décédé à Paris. Auteur de nombreux romans, parfois adaptés au cinéma – Le Pressentiment, 2006 - et à la télévision – Le Piège, 1991 – il utilisa également les pseudonymes de Pierre Dugast et Emmanuel Valois. Si son œuvre est rapidement tombée dans l’oubli après 1945, il est considéré comme l’un des principaux écrivains français d’avant-guerre. Mes Amis, son premier roman paru en 1924, l’a propulsé vers le succès. Victor Bâton vit à Paris dans une chambre misérable. C’est un homme seul, silencieux, revenant de la guerre avec une infirmité. Sa quête d’amis occupe ses journées jusqu’à l’obsession. Il se promène beaucoup, réfléchit à la vie, à l’amitié, à l’amour et rencontre nombre de personnages colorés. Des hommes : Henri Billard, égoïste intéressé par l’argent de Victor ; Neveu, le marinier désespéré ; Henri Lacaze, riche bourgeois faisant la charité. Et des femmes aussi : Lucie Dunois, patronne de bistrot et maîtresse occasionnelle ; Blanche, chanteuse de cabaret. Tous pourraient devenir ses amis… mais ils sont la plupart du temps plus intéressés par eux-mêmes que par Victor, qui se retrouve à chaque fois seul et déçu après ces rencontres. Le style dépouillé de l’écriture d’Emmanuel Bové, allié à l’humour noir font de ce roman psychologique un incontournable d’une actualité brulante.