Passer à la recherche
background

Côte d'Ivoire : le cri d'alarme des producteurs de cacao

06/06/2018

2 min

| Publié le 05/12/18

Côte d'Ivoire : le cri d'alarme des producteurs de cacao Côte d'Ivoire : les producteurs de cacao lancent un cri d'alarme. Les rendements sont de moins en moins bons à cause des changements climatiques. Or la demande augmente chaque année. Interviews: Itw de Paul Kangah (Technicien agricole de la coopérative de Nzrama). Itw de Nico Regout (Expert en cacao). Itw d'Emmanuel Axel (Chocolatier ivoirien). Itw de Nico Regout (Expert en cacao). Vues: Vues aériennes d'une forêt ; vues d'une culture de cacao ; vues du déboisement en Côte d'Ivoire ; vues de cacaotiers (cacaoyers) ; vues de la récolte de cacao ; vues de sacs de cacao. Texte Journaliste: Chapeau du présentateur: Imaginez un monde sans chocolat ! Pour le moment, c'est de l'ordre de la fiction. Et pourtant, les producteurs de cacao, en Côte d'Ivoire, notamment, lancent un cri d'alarme. Les rendements sont de moins en moins bons à cause des changements climatiques. Or la demande augmente, elle, chaque année. Les explications d'Aline Delvoye. Texte du journaliste: ( Reportage de France 2 en Côte d'Ivoire) Le chocolat est devenu un incontournable dans notre alimentation et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Chaque année la demande croît de près de de 2 à 5 pourcent. Dans ce contexte: un cri d'alarme des producteurs de cacao en Côte d'Ivoire. Les rendements sont de moins en moins bon. Certains parlent même de pénurie dans les années à venir. Le réchauffement climatique et la déforestation sont pointés du doigt. Mais derrière cela, il y a la pression des grands groupes industriels. Explications : Aline Delvoye. C'est l'un des plus importants producteurs de cacao au monde. La Côté d'Ivoire représente 40 pourcent de la production mondiale. La demande en cacao s'est tellement intensifiée ces dernières années que les cultures de cacao ont peu a peu remplacé les forêts. Avec au final une conséquence dramatique pour les cultivateurs. 00'23 à 00'36 SOT Paul Kangah (technicien agricole de la coopérative de Nzrama) : « De Prime abord il y avait beaucoup de forêt en Côte d¿Ivoire, on avait des chutes vraiment abondantes, mais aujourd¿hui il n¿y a plus de pluie, on aura plus rien, on aura plus d¿arbres, on se dit qu¿on aura plus de pluie, c¿est possible, donc plus de cacao, ça c¿est bien évident » Voici une carte de la déforestation en Côte d'Ivoire entre 1990 et 2015. Selon un rapport récent. 1 tiers la disparition de la forêt est liée au secteur du chocolat. Le réchauffement climatique et la disparition des forets ont une conséquence directe sur les sols. Lorsqu'il pleut, l'eau ne pénètre plus correctement dans la terre, et en période de sécheresse l'ombre des grands arbres ne permet plus de conserver l'humidité. Nico Regout se rend régulièrement sur dans différentes plantations, selon elle, la pression sur les cultivateurs est immense 1'13 à 1'30 Nico Regout: Petits planteurs, achetés par grands industriels, produire plus La Côte d'Ivoire compte 800. 000 planteurs et nombreux sont ceux qui s'inquiètent de la diminution de la production de cacao. Certains industriels ont même commencé à remplacer le cacao par des noisettes ou d'autres composants. Une situation dénoncée par ce chocolatier ivoirien. 1'51 à 1'56 2 :16-SOT Emmanuel Axel : » Ce ne sera plus du chocolat, ce sera du bricola. La chimie ne pourrait vraiment pas remplacer cela, moi si le cacao disparait, je raccroche. Vraiment je suis très inquiet. » Des propos nuancés par certains experts, grâce à des espèces de cacaoyers hyperproductifs, les industriels parviendront toujours à se fournir en cacao. Mais à quel prix pour l'environnement et les petits planteurs. C'est paradoxal mais malgré la diminution de leur récolte, le prix du cacao reste à un niveau très bas. 2'17 à 2'37 Nico Regout: le consommateur doit payer plus pour la fève. ne pas être obligé de déforester. Le marché mondial du cacao représente environ 100 milliards de dollars par an. Un cultivateur ivoirien lui ne touche que 5 pourcent de la valeur d'une barre chocolatée. Il gagne en moyenne 50 centimes de dollars par jour.