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Entre réel et virtuel, ''Le Champ des Possibles'' nous perd dans les méandres du polyamour

On va confondre le réel et le virtuel, dans un livre qui aurait pu être sombre, mais qui ne l’est finalement pas. La première chose qui frappe lorsqu’on commence ''Le Champ des possibles'', c’est son côté solaire. Et ce n’est pas un hasard : pour aborder le monde virtuel et ses dérives, mais aussi une relation triangulaire complexe, Anaïs Bernabé, la dessinatrice, a choisi de mettre d’emblée l’accent sur l’aspect lumineux du scénario de Véronique Cazot. La scène d’ouverture est magnifique. Deux personnages se trouvent dans un décor paradisiaque plus suggéré que détaillé, baignant dans un vert et un jaune très chauds... La poésie qui va traverser l’histoire d’un bout à l’autre, l’intérêt des deux autrices pour les relations humaines. Et pourtant, le sujet était casse-gueule. Qui dit triangle amoureux dit généralement relation cachée, mensonges. Ce n’est pas le modèle proposé ici. L’album est à la fois réussi, profond, touchant, original, esthétique. "Le Champ des Possibles", de Vero Cazot et Anaïs Bernabé, aux éditions Dupuis. --- Thierry Bellefroid évoque le 9éme art, la Bande Dessinée, avec les sorties et les rééditions. Passezdu bon temps, un album à la main, le mercredi à 13h45 dans Lunch Around The Clock sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.