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Chronique Economique

C’est la fin des influenceurs, dans le collimateur du fisc et remplacés par des influenceurs virtuels via l’IA !

4 min

| Publié le 09/05/23

Le monde des influenceurs est sous pression. Fini le temps du Far-West, le temps où ces jeunes gens, jeunes filles, profitaient d’un flou juridique pour vendre à leurs milliers ou millions de followers tout et n’importe quoi. Je m’en suis rendu compte pas plus tard qu’hier, lors d’une réunion hebdomadaire du magazine Tendances que j’ai le plaisir de diriger. Et c’est vrai que l’un de mes journalistes a évoqué le fait que le fisc belge avait dans le collimateur une dizaine d’influenceurs belges et qu’un redressement avait déjà eu lieu pour trois d’entre eux. Alors oui, ça fait mal. Alors bien entendu, le fisc a un devoir de réserve et je ne peux pas vous donner les noms de ces heureux redressés pour la simple raison que je ne les connais pas. Aux Etats-Unis, c’est vrai aussi, les influenceurs sont également dans le collimateur des autorités et notamment ces influenceurs qui ont donc profité de l’engouement des particuliers pour la bourse durant le COVID pour faire acheter des actions à leurs milliers de followers alors que ces influenceurs avaient déjà acheté préalablement, donc en amont ces actions. Le truc est vieux comme le monde, ces influenceurs autoproclamés experts en bourse, se coordonner entre eux, vanter les mérites d’une action, attendaient que le cours de bourse monte et puis vendaient leurs actions, empochaient leurs gains et cessaient évidemment de recommander ces actions dont le cours retombait fatalement. L’arnaque, elle est vieille comme le monde, c’est une corde usée et donc facile à découvrir. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle plusieurs influenceurs aux Etats-Unis risquent de fortes amendes et quelques années en prison. Alors, plus près de nous, en France, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, tout en reconnaissant que ces influenceurs ont du talent, il ne va pas les insulter publiquement, il sait que ces influenceurs ont de l’impact sur la population et notamment les plus jeunes. Bruno Le Maire a quand même mis en place des garde-fous pour éviter les arnaques et donc protéger les consommateurs dont il a la charge. Ces nouvelles contraintes, alliées à d’autres, marchent tellement bien qu’une bonne partie des influenceurs ont vu leurs revenus être divisé par dix depuis quelques mois déjà. Mes confrères du Figaro évoquent le cas de plusieurs influenceurs obligés de se produire. Alors qui, dans des boîtes de nuit, des supermarchés, voire des bowlings ou des kartings ? Pour maintenir leur train de vie et pour la plupart d’entre eux, c’est une humiliation, c’est un retour en arrière. Pour d’autres, c’est parfois une révélation. Et les marques font de plus en plus appel à des influenceurs ou influenceuses virtuelles. Et la tendance, c’est vrai, vient du Japon. Mais avec l’intelligence artificielle, tout cela va changer ou va être accéléré. L’influence sera désormais virtuelle et les marques seront certaines en tout cas qu’avec leur avatar il n’y aura pas de scandales et surtout pas d’honoraires à payer. Et d’ailleurs, un autre métier lucratif risque lui aussi de disparaître assez rapidement, c’est celui de mannequins. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.